Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse mardi à New York, après la fin de la grève dans le secteur pétrolier en Norvège qui a évité une interruption quasi totale de la production du pays.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août a baissé de 2,08$ à 83,91$ par rapport à la clôture de lundi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Cette baisse «est la conséquence de l'intervention du gouvernement norvégien pour mettre fin à la grève (dans le secteur pétrolier du pays), qui soulage les craintes du marché de voir l'approvisionnement en brut norvégien interrompu, ce qui se traduit par un retour de la pression (à la baisse) sur le Brent et le WTI», a détaillé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

«L'un des facteurs clef de soutien des cours du brut a maintenant disparu», ont commenté de leur côté les experts de Commerzbank.

Le travail a repris mardi sur les plateformes pétrolières de Norvège, où la relance de la production d'hydrocarbures doit prendre plusieurs jours pour retrouver son rythme normal après une grève de 16 jours.

La menace d'un «lock-out» de l'ensemble des sites de production, décidé par l'organisation patronale OLF et qui devait entrer en vigueur lundi soir à minuit, a poussé le gouvernement à convoquer les partenaires sociaux à 23h30 lundi pour mettre fin au conflit.

«Un lock-out aurait paralysé la quasi-totalité de la production de pétrole du pays, le huitième exportateur de brut de la planète, soit jusqu'à 2 millions de barils par jour», ont rappelé les analystes de Commerzbank.

En outre, les cours de l'or noir ont été pénalisés par un nouveau renforcement du billet vert face à l'euro, a pointé James Williams de WTRG Economics qui a rappelé que «chaque fois que le dollar monte, les cours du brut baissent» car, libellés en dollars, ils deviennent moins attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.

Selon le courtier, un vent de pessimisme au sujet de l'économie mondiale a également soufflé sur le marché des matières premières, «les courtiers s'inquiétant, dans l'ordre, pour l'Europe, les États-Unis et la vigueur de la croissance chinoise», a-t-il noté.

Le brut était pénalisé mardi par «des chiffres montrant une baisse de la demande en brut en Chine, ce qui inquiète pour la vigueur de la croissance» du pays, a estimé M. Lipow, en référence aux chiffres du commerce extérieur chinois publiés mardi, qui mentionnaient un recul de plus de 12% en juin des importations chinoises de brut par rapport à mai, à 5,29 millions de barils par jour.