Les cours du coton ont évolué en légère hausse cette semaine à New York, soutenus par des exportations supérieures aux attentes du marché aux États-Unis, mais les investisseurs restaient inquiets par les risques de surabondance.

Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Agriculture (USDA), publié jeudi, a montré que les commandes étrangères de fibre blanche américaine ont dépassé les attentes du marché.

Pour la maison de courtage Plexus, cela démontre que «le coton américain est actuellement l'un des plus attractifs, en même temps qu'il représente une source fiable».

Pris de court, le marché avait dénoncé la décision unilatérale au début du mois pris par l'Inde de stopper toutes ses exportations afin de préserver ses cours nationaux. Face au tollé provoqué, cette mesure avait finalement été annulée, mais nombre d'investisseurs avaient relevé le manque de «fiabilité» de l'Inde.

Du reste, «on s'attendrait à voir une pause des cours et un ralentissement de l'activité dans une situation de resserrement de l'offre comme c'est le cas actuellement, mais ce à quoi nous assistons actuellement est le contraire», a souligné Plexus.

Le marché du coton reste en effet dans une situation proche de la surproduction, avec une demande toujours globalement chancelante.

«Des récoltes record attendues en Inde et au Brésil pourraient générer le plus gros surplus sur le marché mondial du coton depuis plus de deux décennies», a souligné Commerzbank.

Cette perspective «explique le pessimisme qui prévaut actuellement parmi les investisseurs» qui ont déjà misé sur des contrats de coton, a conclu l'institution.

La livre de coton pour livraison en mai évoluait vendredi à 89,73 cents contre 87,52 cents à la clôture une semaine plus tôt sur l'Intercontinental Exchange.

L'indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d'Orient, a avancé à 99,10 cents (pour 100 livres) contre 97,55 cents à la fin de semaine précédente.