Le syndicat des Métallos craint que le géant de l'acier Arcelor-Mittal abandonne progressivement ses activités de transformation au Québec, alors même qu'il investit des milliards dans l'extraction de minerai sur la Côte-Nord.

L'organisation de travailleurs a laissé savoir lundi que six personnes avaient récemment été mises à pied à la tréfilerie de Montréal.

Une restructuration qui pourrait se solder par des dizaines de suppressions de postes est par ailleurs en cours à l'usine de Contrecoeur-Ouest, en Montérégie, et le travail sera bientôt suspendu pour deux semaines à l'établissement de Contrecoeur-Est qui emploie 500 personnes.

Le représentant du syndicat, Pierre Arsenault, craint qu'Arcelor «se sauve» avec le minerai québécois sans que les travailleurs de la province en profitent.

Il rappelle que la multinationale a annoncé mai un investissement de 2,1 milliards $ pour accroître de 50 % la production de la mine du Mont-Wright et construire une autre usine de bouletage à Port-Cartier.

La société a toutefois mis sur la glace son projet de construire un laminoir à poutrelles au coût de 650 millions $. Cet investissement avait été annoncé en 2010 et l'usine devait commencer ses activités en 2010.

La direction d'Arcelor n'a pas répondu aux appels de La Presse Canadienne, lundi.