Le groupe suisse Transocean, leader mondial du forage pétrolier en haute mer, a subi l'année dernière un recul de 70% de son bénéfice sous l'effet d'amortissements et de coûts liés au naufrage d'une plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique, a-t-il annoncé mercredi.

Transocean, groupe d'origine américaine dont le siège est à Zoug dans le centre de la Suisse, a réalisé un profit net de 961 millions de dollars, contre un résultat de 3,2 milliards en 2009, a-t-il précisé dans un communiqué.

Le groupe, propriétaire de la plate-forme de forage Deepwater Horizon qui a coulé en avril 2010 dans le golfe du Mexique provoquant une gigantesque marée noire, a par ailleurs réalisé un bénéfice d'exploitation en recul de 56,8% à 1,9 milliard et un chiffre d'affaires en baisse de 17% à 9,6 milliards sur la période.

Ce recul du résultat annuel est à mettre sur le compte d'amortissements d'un milliard de dollars résultant d'une baisse prévue d'exploitation, annoncés début février.

Mais le groupe a également subi une charge exceptionnelle de 111 millions notamment en raison de poursuites judiciaires et une charge de 137 millions résultant du naufrage en avril de la plate-forme de forage Deepwater dans le golfe du Mexique.

Ces coûts ont été partiellement compensés par un gain de 267 millions résultant de dédommagements des assureurs pour la perte de Deepwater.

Le versement aux actionnaires d'un milliard de dollars en dividendes au titre de l'exercice 2010 avait été bloqué par un tribunal suisse en raison du naufrage de Deepwater et des nombreuses plaintes qui avaient suivi.

Le 11 février, le conseil d'administration avait cependant recommandé de verser au titre de l'exercice 2011 un milliard de dollars en dividendes.