Les prix du pétrole ont progressé à New York, le baril se rapprochant de 90 $ US à l'issue d'une séance volatile portée par des attentes de demande soutenue face à la vague de froid sévissant en Europe.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a terminé à 89,82 dollars, en progression de 45 cents par rapport à la veille, pour son premier jour en tant que contrat de référence.

A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord est monté jusqu'à 93,43 dollars, son plus haut niveau depuis début octobre 2008. Il a affiché un gain de 46 cents à 93,20 dollars en clôture.

«La volatilité a été exacerbée en partie par la faiblesse des échanges à l'approche des fêtes et par des prises de positions avant la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks» aux Etats-Unis mercredi, a expliqué Jason Schenker, de Prestige Economics.

Le marché a finalement conservé des gains enregistrés dans les premiers échanges, même si le dollar, qui soutenait les cours, s'est renforcé en cours de journée.

«Le dollar sera un élément essentiel l'année prochaine et à l'approche de la fin de l'année. Le marché va devoir trouver un équilibre entre l'amélioration de la demande en pétrole et le renforcement du dollar», a expliqué Phil Flynn, de PFG Best.

Par ailleurs, la vague de froid persistante en Europe continuait de pousser les prix en hausse, mais de manière limitée.

«Cela crée une demande record pour le fioul dans cette région du monde, mais c'est contrebalancé en partie par une demande inférieure à la moyenne aux Etats-Unis, et une demande moindre du côté des transports», paralysés en Europe, a souligné Phil Flynn.

D'une manière générale, «le brut est dopé par l'optimisme économique de fin d'année», a constaté Phil Flynn, de PFG Best, avec en ligne de mire le seuil des 90 dollars, brièvement franchi le 7 décembre. Le baril a échoué à 3 cents de cette barre au cours d'une séance volatile, pendant laquelle il est tombé en territoire négatif.

Les investisseurs attendaient les chiffres sur l'état des stocks publiés mercredi matin par le département américain de l'Energie

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut auraient reculé de 1,1 million de barils la semaine passée et ceux de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole), de 800 000 barils. Ils tablaient en revanche sur une augmentation de 500 000 barils des stocks d'essence.