Les prix du pétrole ont reculé vendredi à New York, malgré l'accélération de la croissance aux États-Unis au troisième trimestre.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 81,43$, en baisse de 75 cents par rapport à la veille.

«On a observé une petite déception quant à la croissance américaine», a constaté Adam Sieminski, de la Deutsche Bank, notant qu'elle restait faible.

«En plus de cela, il se passe beaucoup de choses la semaine prochaine, on voit donc peut-être une pression à la vente avant le week-end et une semaine susceptible d'apporter un grand nombre de surprises, a-t-il ajouté. Les gens ne veulent pas être positionnés à la hausse avant tous ces événements risqués.»

La semaine prochaine sera marquée aux États-Unis par les élections législatives mardi et une décision de politique monétaire mercredi, avec probablement l'annonce de nouvelles injections de liquidités sur les marchés du crédit pour soutenir l'activité. Les indicateurs seront également nombreux, avec entre autres vendredi les chiffres mensuels de l'emploi dans le pays.

Selon une première estimation publiée vendredi, le produit intérieur brut des États-Unis a augmenté pendant les trois mois d'été de 2,0% en rythme annuel par rapport au deuxième trimestre. C'est plus qu'au trimestre précédent (+1,7%) et conforme aux attentes des économistes.

Mais ce chiffre reste inférieur au potentiel de croissance du pays, et n'a pas entamé les attentes en termes de mesures monétaires, qui ont soutenu les prix des matières premières depuis la mi-septembre.

Cela n'a pas suffi vendredi pour faire monter les prix du brut. «Le marché pétrolier y est moins sensible, en raison de l'augmentation de l'offre», a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.

Les dernières statistiques du département américain de l'Énergie ont montré que les stocks de brut des États-Unis étaient montés la semaine dernière à leur plus haut niveau en 20 ans.