Les prix du pétrole se sont hissés dans le vert mardi en clôture à New York, les attentes de recul des stocks de pétrole aux États-Unis prenant le pas sur les inquiétudes pour la reprise économique.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 71,99$, en progression de 55 cents par rapport à lundi.

«Le marché essaie de trouver ses appuis dans le sillage d'un rapport sur l'emploi perçu comme médiocre publié vendredi, tout en essayant de concilier ces chiffres avec des attentes mitigées pour le rapport sur les stocks», a expliqué Jason Schenker, de Prestige Economics.

En fin de semaine dernière, le baril avait abandonné 3,10$ après la publication de chiffres moins forts qu'attendu de créations d'emploi, faisant craindre pour l'économie américaine. Lundi, le baril avait réussi à se stabiliser après une séance volatile, comme l'a été celle de mardi.

«Le sentiment sur tous les marchés est très baissier» sous la pression des craintes pour l'économie mondiale, et particulièrement l'Europe, a rappelé Jason Schenker, mais la perspective du rapport hebdomadaire sur les stocks a fourni un peu de soutien au pétrole.

Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendent à une diminution de 1 million de barils au cours de la semaine écoulée pour le brut, et de 400 000 barils pour l'essence. Ils tablent en revanche sur une hausse des réserves de produits distillés, qui incluent le diesel et le fioul de chauffage, de 300 000 barils.

«Le marché du pétrole a été trop vendu, et il y a une chance que les stocks aient reculé aux États-Unis. Si on pouvait ne pas avoir de nouvelles négatives d'un point de vue économique en provenance d'Europe, le marché pourrait se stabiliser et rebondir», a avancé Tom Bentz, de BNP Paribas.

Le baril s'est rapproché de la limite basse de la fourchette dans laquelle évoluent les prix depuis plusieurs semaines, a souligné l'analyste.