Les stocks de pétrole brut ont progressé pour la deuxième semaine consécutive, bien plus qu'attendu, mais la réelle surprise est venue d'un recul des réserves d'essence, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Les réserves de brut ont augmenté de 1,9 million de barils à 357,8 millions de barils lors de la semaine achevée le 23 avril. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de seulement 800 000 barils.

Ces réserves sont inférieures de 3,0% à leur niveau de l'an dernier, a précisé le DoE, mais restent inhabituellement élevées: elles sont au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

En revanche, les stocks d'essence se sont révélés à l'encontre des prévisions, avec une diminution de 1,2 million de barils à 223,7 millions de barils, alors même que les analystes prévoyaient une progression de 600 000 barils.

Ils sont tout de même supérieurs de 4,7% par rapport à l'an dernier, au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont largement augmenté, de 2,9 millions de barils à 151,8 millions de barils, un chiffre plus de deux fois supérieur au 1,2 million de barils supplémentaires attendus par les analystes.

Ils sont supérieurs de 3,3% à leur niveau d'il y a un an, au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne, a noté le ministère.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,7 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit une hausse de 1,0% par rapport à la même période l'an passé.

La consommation d'essence ressort en progression de 3,1% sur un an, et celle de produits distillés de 1,5%.

Les raffineries américaines ont accéléré leur cadence, fonctionnant à 89,0% de leurs capacités, contre 85,9% la semaine précédente.

Vers 10h45, le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin baissait de 10 cents à 82,34$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert sur en hausse de 43 cents, mais se repliait déjà avant la publication du rapport du DoE.