Hydro-Québec n'a pas l'intention de participer aux appels d'offres que lancera sous peu la France pour la gestion de 51 centrales hydroélectriques, a indiqué jeudi une porte-parole.

La société d'État entend plutôt concentrer ses efforts sur ses «activités d'exploitation et de développement» au Québec et dans les marchés limitrophes, a déclaré Marie-Elaine Deveault au cours d'un entretien téléphonique.

Le ministère français de l'Écologie et de l'Énergie a annoncé jeudi l'ouverture d'«appels à candidature» jusqu'en 2013 pour ces 51 centrales, qui représentent 20% du parc hydroélectrique du pays.

Electricité de France (EDF) et GDF Suez risquent ainsi de voir s'effriter leur domination dans ce secteur énergétique.

EDF gère 640 barrages et 447 centrales hydrauliques en France, soit environ 80 pour cent du total, tandis que GDF Suez en exploite quelque 12%, le reste étant sous la responsabilité de petites entreprises.

Jusqu'ici, les concessions hydroélectriques françaises étaient renouvelées de gré à gré, sans concurrence.

Des entreprises étrangères, notamment la suisse Alpiq, comptent être sur les rangs pour les appels d'offres.

Paris jugera les propositions en fonction de critères énergétiques, environnementaux et économiques. Le gouvernement souhaite que les appels d'offres suscitent des projets de modernisation des centrales afin d'en accroître la production.

Au cours des dernières années, Hydro-Québec s'est départie de la plupart de ses grands investissements à l'étranger. En 2006, la société a vendu pour plus de 1,7 milliard sa participation de 92% dans l'entreprise chilienne Transelec.