Les stocks de pétrole brut ont de nouveau très fortement diminué la semaine dernière aux États-Unis, de même que ceux des produits distillés, faisant bondir le baril à New York, a annoncé mercredi le département américain de l'Énergie (DoE).

Les réserves de brut ont encore perdu 3,7 millions de barils à 332,4 millions de barils, lors de la semaine achevée le 11 décembre, après une chute du même ordre de grandeur la semaine précédente. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires prévoyaient une baisse moins importante, de 1,7 million de barils.

Ces réserves restent encore supérieures de 2,9% à leur niveau de l'an dernier et «au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne pour cette période de l'année», a précisé le DoE.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont eux aussi nettement diminué, de 2,9 millions de barils, à 164,4 millions de barils. Là, encore les analystes avaient des prévisions plus modestes, à -600 000 barils.

Toujours au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne des dernières années, ils sont supérieures de 18,2% à celles de l'an dernier.

Ces réserves sont surveillées de près alors que les températures se sont nettement refroidies en Amérique du Nord.

Les stocks d'essence continuaient en revanche de progresser, avec 900 000 barils supplémentaires, à 217,2 millions de barils. Les analystes tablaient sur une hausse plus importante, de 1,4 million de barils.

Ils restent supérieurs de 5,0% à leur niveau d'il y a un an et eux aussi au-dessus de la fourchette moyenne des dernières années, a noté le ministère.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,8 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit 1,7% de moins qu'à la même période de 2008.

La consommation d'essence ressort en hausse de 1,0% sur un an et celle de produits distillés reste en chute de 6,6%.

Les raffineries américaines, qui opèrent actuellement à très bas régime, ont relenti leur cadence, fonctionnant à 80% de leurs capacités contre 81,1% la semaine précédente.

Vers 10h50, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier s'échangeait à 72,77$, soit un bond de 2,08$ par rapport à son cours de clôture de mardi. Il avait ouvert en hausse de 37 cents.