Les prix du pétrole se sont fortement repliés jeudi à New York, le baril abandonnant plus de 2$, sur fond de baisse des marchés d'actions et de renforcement de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 77,46$, en recul de 2,12$ par rapport à la clôture de mercredi. Cela a mis fin à une série de trois séances positives consécutives.

«Les places boursières ont emmené le marché pétrolier à la baisse», a expliqué Ellis Eckland, analyste indépendant.

Le recul - de plus de 1% pour les indices les plus suivis à Wall Street - reflétait l'attitude prudente des investisseurs, qui ont limité leur prise de risque jeudi, au détriment également du marché du pétrole.

Cela a profité au dollar, qui s'est raffermi.

La monnaie américaine «est l'un des principaux facteurs d'évolution (du marché pétrolier) qui va rester très important alors que l'on se rapproche de la fin de l'année. Le dollar a tendance à montrer une certaine faiblesse saisonnière en décembre», a souligné Adam Sieminski, de Deutsche Bank, qui s'attend donc à une poursuite de la hausse des prix du pétrole, mais aussi de l'or.

La dépréciation de la monnaie américaine pousse vers les matières premières les investisseurs qui cherchent à se protéger contre une perte de valeur de leurs actifs.

La morosité du marché a été entretenue par des statistiques économiques mitigées aux États-Unis.

L'indice composite des indicateurs économiques américains, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture des six mois à venir, a certes progressé en octobre, de 0,3%, mais les analystes attendaient mieux.

Les nouvelles inscriptions au chômage sont elles restées stables aux États-Unis la semaine passée, avec 505 000 dossiers déposés, conformément aux attentes, mais certains espéraient mieux, a précisé Ellis Eckland.