Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Danny Williams, rejette la revendication d'AbitibiBowater (TSX:ABH), qui estime que le gouvernement provincial devrait lui accorder une compensation d'environ 300 millions $ pour l'expropriation de ses actifs hydroélectriques et de ses droits d'utilisation de l'eau et de coupe dans la province.

Le géant du papier a déposé la semaine dernière une requête auprès de la commission américaine des valeurs mobilières (SEC) dans laquelle il estime la valeur de la dépossession à environ 300 millions $.

M. Williams n'a pas voulu préciser le montant qu'il est prêt à offrir à AbitibiBowater pour l'expropriation, mais il a affirmé mercredi que la valeur s'établissait en-deçà des chiffres avancés par l'entreprise.

Aux termes du projet de loi adopté en décembre, c'est au gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador de déterminer la valeur de l'expropriation des actifs et droits d'AbitibiBowater.

Danny Williams a déjà indiqué qu'il était prêt à accorder une compensation pour l'expropriation des installations hydroélectriques, mais pas pour les droits d'utilisation de l'eau et de coupe.

Le projet de loi prévoyant l'expropriation a été adopté après qu'AbitibiBowater eut annoncé la fermeture de son usine à Grand Falls-Windsor, supprimant ainsi 800 emplois.

L'action d'AbitibiBowater a reculé mercredi de 4 cents, soit de plus de six pour cent, à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 61 cents.