France Gagnon a toujours aimé la mécanique et a toujours rêvé d'avoir un gros coffre d'outils. Son rêve s'est réalisé, puisqu'elle est mécanicienne de remorques de camion chez le Groupe Robert. Elle travaille de nuit, de 23h à 7h30, du mardi au samedi.

«Il y a 5000 remorques ici, donc ça roule 24 heures sur 24, raconte-t-elle. La nuit, il y a beaucoup de départs pour les États-Unis. Si un conducteur a un phare brûlé sur sa remorque ou une fuite d'air, il vient au garage, on répare le problème, puis il peut partir. Parfois, c'est stressant, parce que le conducteur est pressé pour arriver à l'heure à ses rendez-vous.»

Mais pas question pour elle de laisser partir un conducteur si elle n'est pas convaincue que le problème est réglé.

«La sécurité, c'est vraiment important, et pour travailler en mécanique de remorques, il faut en être conscient. D'ailleurs, chaque remorque doit avoir un entretien préventif tous les six mois chez Robert», affirme Mme Gagnon.

Les mécaniciens travaillent beaucoup en équipe. «Par exemple, pour les bearings [roulements] de roue, il y a toujours deux mécaniciens qui s'assurent que tout est correct, parce c'est ce qui empêche les pertes de roues.»

Elle affirme qu'elle s'est tout de suite sentie bien accueillie par ses collègues masculins lors de son embauche.

«C'est certain que lorsque je suis arrivée, j'ai changé la dynamique dans le garage, affirme-t-elle. Ça jase plus. Il y a une très belle ambiance. Le patron a l'esprit très ouvert et les gars de l'équipe aussi. Je suis arrivée chez Robert tout de suite en sortant de l'école et les gars plus expérimentés venaient tous me voir pour me montrer des choses. On s'entraide beaucoup.»

Pour France Gagnon, la mécanique de remorques est une deuxième carrière. Elle était auparavant conductrice de camions. Elle a bien choisi son nouveau métier.

«J'aime tout dans mon travail! On touche à tout: les freins, la suspension, les roues, l'électricité, l'hydraulique. Je fais aussi beaucoup de soudure et d'électronique. Il y a une grande diversité dans notre travail et, aussi, il y a toujours plein de nouvelles technologies à apprendre.»

Pour apprendre son métier, elle a obtenu une attestation d'études professionnelles (AEP) en mécanique de remorques de camion à l'École des métiers de l'équipement motorisé de Montréal, il y a un peu plus de deux ans.

À SAVOIR

Mécanicien/mécanicienne et réparateur/réparatrice de véhicules automobiles, de camions et d'autobus

PERSPECTIVES D'EMPLOI (2011-2015): acceptables

TAUX DE CHÔMAGE EN 2010: modéré

DEMANDE DEMAIND' OEUVRE (2010-2015) : modérée

SALAIRE HORAIRE MÉDIAN AUQUÉBEC (2009-2011) : de 18 à 19,99$

Source : Emploi-Québec, Information sur le marché du travail