David Émond travaille dans le domaine funéraire depuis qu'il a 19 ans. Il a commencé comme porteur et chauffeur, puis a fait des études collégiales pour devenir thanatopracteur. Il a ensuite été professeur de thanatologie avant de travailler dans le domaine coopératif. À 33 ans, il est aujourd'hui directeur des opérations.

M. Émond est un bourreau de travail. En plus de son DEC en thanatologie, il est titulaire d'un DEC en sciences pures de même que d'un baccalauréat en administration des affaires. Cumuler les fonctions, régler des problèmes, mener de front différents projets, c'est ce qui l'anime. À titre de directeur des opérations, il supervise quelque 100 employés disséminés dans les huit succursales de la Coopérative funéraire des Deux Rives, dans la région de Québec.

Pour lui, une journée type commence par une tournée auprès de ses lieutenants, c'est-à-dire ses conseillers, ses répartiteurs, ses thanatopracteurs, etc. «Je prends le pouls de chaque département afin de prévoir ce qui s'en vient et je tente de régler les problèmes au fur à mesure au lieu d'attendre que tout le monde me sollicite en même temps», explique David Émond.

Le reste de la journée, il ratisse large. Il s'occupe d'informatique, du parc de véhicules, des inventaires, de ressources humaines et tutti quanti. Bref, il s'assure, comme son titre l'indique, de bien diriger l'ensemble des opérations de la coop. Et sa tâche est colossale: la Coopérative funéraire des Deux Rives gère quelque 1500 funérailles par année.

David Émond s'immisce rarement dans le travail de son équipe de thanatopracteurs. «Il n'y a rien de pire que quelqu'un qui vient se mêler au travail d'un autre. Et puis, ça ne me manque pas tant que ça. Non seulement j'ai enseigné la thanatologie pendant cinq ans, mais quand j'étais employé dans une grande entreprise à Montréal, je faisais cela à plein temps», dit-il.

Son expertise est toutefois la bienvenue, surtout dans les cas de thanatoplastie et de soins de présentation. Car, il est bon de le souligner, David Émond est l'auteur d'une brique de 800 pages sur la préparation et la restauration de dépouilles. Ce livre, qu'il a complété à l'époque où il enseignait au Collège de Rosemont, est en instance de publication.