Julie Poirier travaille à temps plein depuis un an à titre d'infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne dans trois cliniques affiliées à un groupe de médecine familiale (GMF) en Beauce.

Julie a obtenu son DEC en soins infirmiers du cégep Lévis-Lauzon et son baccalauréat à l'Université Laval, en 2000. Sitôt le programme qu'elle convoitait depuis longtemps rendu accessible, elle a poursuivi des études de cycle supérieur à compter de 2008. Elle a obtenu son titre d'infirmière praticienne spécialisée l'an dernier.

«J'ai travaillé dans les hôpitaux, à l'Hôtel-Dieu de Québec et de Lévis, et j'ai fait de la recherche à l'hôpital Laval. J'ai aussi enseigné au cégep, j'ai donné des cours à l'université... mais j'ai toujours voulu travailler en soins de première ligne», assure-t-elle.

Accessibilité des soins

Julie souhaitait être plus autonome dans son rôle d'infirmière. Il était aussi essentiel pour elle de contribuer à rendre les soins plus accessibles à la population. Le rôle d'infirmière praticienne est récent; il s'agissait d'un défi intéressant pour la jeune femme de 34 ans qui compte parmi les toutes premières cohortes de diplômées.

«Je travaille auprès d'une clientèle variée allant des nouveau-nés aux aînés. Je reçois une clientèle sans rendez-vous aux prises avec des problèmes de santé aigus comme les otites, les sinusites et les infections urinaires. Je fais des suivis de grossesse et des suivis auprès de patients souffrant de maladies chroniques telles que le diabète et l'hypertension», détaille-t-elle.

Avoir un bon jugement clinique est nécessaire à la pratique de son métier, selon Julie. Un certain leadership est aussi utile pour faire connaître la nouvelle profession d'infirmière praticienne.

«L'accessibilité aux soins est plus rapide pour la clientèle étant donné que je peux assurer certains suivis que le médecin n'a plus à faire. Les suivis de grossesse, par exemple, sont faits en alternance par le médecin et l'infirmière praticienne spécialisée. Une partie des actes médicaux nous sont délégués, on peut prescrire des examens diagnostiques et des médicaments», explique-t-elle.

Selon Julie, le rôle d'infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne enlève une charge de travail aux médecins. Ils peuvent ainsi accueillir davantage de patients à leur clinique et leur assurer un meilleur suivi médical.

À savoir:

PERSONNES EN EMPLOI:

environ 160 infirmières praticiennes spécialisées dans un des quatre domaines d'activité: cardiologie, néphrologie, néonatalogie et soins de première ligne (mars 2012).

FORMATION:

maîtrise en sciences infirmières et diplôme d'études supérieures spécialisées en sciences infirmières (l'étudiant doit choisir un domaine d'activité)

SALAIRE ANNUEL:

de 52 111$ à 92 917$*

*Échelle salariale après l'équité salariale au 1er avril 2012 selon la convention collective de la FIQ.

Sources: Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).