Martin Boisjoly est massothérapeute spécialisé en orthothérapie, c'est-à-dire qu'il est spécialisé dans le massage des muscles profonds de la posture et de la respiration. Avec cinq associés, il est propriétaire de son propre salon, à Lavaltrie, et exerce son métier depuis 15 ans.

«J'aime mon métier parce qu'il me donne la capacité de faire une différence dans la vie des gens, dit-il. Grâce à la massothérapie, on a une arme efficace pour soulager des douleurs et diminuer les effets du stress qui sont très répandus dans notre société avec la vie moderne. Après 15 ans, cela me passionne toujours autant. C'est un beau défi quand quelqu'un arrive en urgence. Après quelques séances, tu réalises que tu peux lui faire du bien. Pour moi, ça vaut plus que le prix du traitement. C'est un métier qui apporte beaucoup de satisfaction personnelle.»

En arrivant à sa clinique le matin, il prépare ses salles et s'assure que tout le matériel est prêt avant d'accueillir son premier patient. Quand un client arrive, il réalise une brève entrevue pour comprendre la raison de la consultation. Il émet ensuite une hypothèse thérapeutique avant de pratiquer le massage. Par la suite, il donne certains conseils pour améliorer les habitudes de vie et la posture de son patient.

«Il faut être à l'écoute et avoir le désir d'aider les autres, aimer les gens, dit-il. Il n'est pas nécessaire d'être fort physiquement pour être massothérapeute, c'est un mythe. Tout est dans la technique.»

La question de la formation en massothérapie est délicate. En effet, aucun programme n'est reconnu par le ministère de l'Éducation et les écoles sont nombreuses. Il peut s'avérer ardu de choisir la bonne.

«Je conseille aux gens de choisir une école qui est ouverte depuis plusieurs années et qui a une bonne réputation, dit-il. Il faut regarder attentivement le contenu du programme et du matériel pédagogique, poser des questions, se déplacer, visiter les installations et tenir compte de la qualité des professeurs. La pire chose à faire est de choisir en fonction du prix. On doit éviter les écoles de type «sous-sol de bungalow» et se tourner vers des établissements solides.»

Pour sa part, il a suivi un cours de 1200 heures et une spécialisation de 200 heures en orthothérapie à l'Académie de massage scientifique de Drummondville, qui existe depuis 35 ans et administre sept écoles. Avec la popularité grandissante des spas, des centres de santé et des salons de massage dans les lieux de villégiature et les hôtels, le métier est promis à un bel avenir, selon lui.

«Tout le monde a un dos, dit-il. En partant, cela nous donne un marché potentiel plus important que celui de l'automobile!»

À savoir

On estime qu'il y a 12 000 massothérapeutes au Québec.

81% sont travailleurs autonomes.

82% sont des femmes.

La massothérapie n'étant aucunement réglementée au Québec, aucune statistique fiable n'est disponible sur les salaires.

Qualités requises: grande écoute, empathie, désir d'aider, aptitudes de gestion, intérêt pour la formation continue

Source: Soins personnels Québec