Une firme d'investissement américaine a demandé lundi que les membres du conseil d'administration de la Compagnie de la Baie d'Hudson soient remplacés, précisant avoir un problème en particulier avec le président exécutif du grand détaillant.

La firme Land & Buildings Investment Management exerce une pression sur l'équipe de direction de La Baie d'Hudson (HBC) depuis des mois, faisant valoir que la valeur de son action est largement inférieure à la valeur sous-jacente de ses actifs immobiliers.

Dans son communiqué de lundi, Land & Buildings calcule que les actifs immobiliers de HBC valent environ 35 $ par action, tandis que le titre valait 11,96 $ à la fin de la semaine prochaine. La firme n'a pas précisé ce qu'elle croit que HBC devrait faire pour corriger la situation.

Land & Buildings avait déjà demandé, en juin, à la Compagnie de la Baie d'Hudson de libérer davantage de valeur de la part de ses actifs immobiliers, même si cela devait entraîner la fermeture de magasins, incluant certains considérés comme les « joyaux de [sa] couronne ». En septembre, elle a évoqué la possibilité de demander un remplacement du conseil d'administration du détaillant.

La Compagnie de la Baie d'Hudson n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires au sujet de la déclaration du 23 octobre de Land & Buildings.

La plus récente intervention de Land & Buildings visait particulièrement le président exécutif de l'entreprise, Richard Baker, parce qu'il « continue d'être celui qui prend les décisions ».

Selon le chef des investissements de Land & Buildings, Jonathan Litt, le départ du chef de la direction de HBC, Jerry Storch, prévu pour le 1er novembre, ne réglera pas les problèmes de l'entreprise.

M. Litt a répété qu'il croyait toujours qu'il valait mieux considérer la Compagnie de la Baie d'Hudson comme une société immobilière que comme un détaillant. Il juge en outre que l'entreprise n'a pas réussi à établir un plan pour libérer « la valeur immobilière substantielle prisonnière de l'entreprise ».

« Conséquemment, nous n'avons pas espoir de voir le conseil entreprendre les actions vigoureuses nécessaires pour s'attaquer à la sous-évaluation substantielle de l'entreprise », a-t-il affirmé dans un communiqué.

Dans un communiqué publié depuis Stanford, au Connecticut, Land & Buildings a indiqué qu'elle demanderait la tenue d'une assemblée extraordinaire pour demander que soit envisagé un remplacement complet des membres du conseil d'administration.