Les six employés du Couche-Tard de la rue Antoine-Faucon à Pierrefonds, dans l'ouest de l'île de Montréal, ont décidé de se joindre au mouvement de syndicalisation des dépanneurs de l'entreprise lavalloise.

La requête en accréditation a été déposée par la Centrale des syndicats nationaux (CSN) hier soir à 18 h à la Commission des relations du travail (CRT).

« Nos augmentations de salaire ne sont pas bonnes, dit Elvira Sarkissian, aide-gérante à Pierrefonds, à qui on a demandé pourquoi elle voulait se syndiquer. J'ai reçu 0,15 $ de l'heure en juillet 2011 après un an de travail. (Son salaire horaire est passé de 11,15 $ à 11,30 $.) On nous oblige à travailler pendant nos pauses de repas même si on n'est pas payé »,a-t-elle ajouté.

Une fois accrédité par la CRT, le syndicat du Couche-Tard de Pierrefonds réunira ses nouveaux membres afin de convenir d'un projet de négociation pour conclure une première convention collective.

Des représentants de la CSN se sont présentés au dépanneur de Pierrefonds hier vers 10h pour annoncer à la gérance que les employés avaient déposé leur requête en accréditation.

En un an, quatre dépanneurs Couche-Tard ont été syndiqués par la CSN. Depuis, deux ont été fermés par l'employeur. Il s'agissait de celui situé à l'intersection des rues Beaubien et Saint-Denis, fermé en avril 2011, et d'un autre dépanneur situé à l'intersection des rues Jean-Talon et Iberville. Dans les deux cas, la question de la rentabilité a été évoquée par la direction.

Elvira Sarkissian ne craint pas la fermeture de son dépanneur à Pierrefonds. Elle se dit protégée par le syndicat advenant le pire.

Les deux autres sont à Saint-Hubert et à Saint-Liboire, en Montérégie. Leurs travailleurs mènent actuellement des négociations, en présence d'un conciliateur, pour une première convention collective.

Le syndicat réclame notamment quatre journées de maladie par année, l'installation d'un bouton de panique en cas de vol à main armée, la possibilité de profiter d'un suivi psychologique pour les victimes d'agression et une échelle salariale menant à un taux horaire d'environ 12,50$ l'heure après quatre ans de service, pour les commis.

- avec La Presse canadienne