La cadence des mises en chantier a ralenti en mars, en raison d'une baisse du nombre de démarrage de projets d'appartements, de maisons en rangée et de copropriétés, a indiqué mardi la Société canadienne d'hypothèques et de logement.

Le nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé de mises en chantier d'habitations a ainsi reculé à 225 213 en mars, après avoir été de 231 026 en février, a précisé la SCHL.

Cette baisse était notamment attribuable à une diminution des mises en chantier de 7,3% des logements collectifs dans les centres urbains, qui se sont chiffrées à 144 578 unités.

Le recul des logements collectifs, qui regroupent les appartements, les maisons en rangée et les copropriétés, a été partiellement contrebalancé par une augmentation de 9,5% des mises en chantier de maisons individuelles, qui se sont chiffrées à 63 659. Entre-temps, les mises en chantier dans les régions rurales ont été estimées à 16 976 unités en données désaisonnalisées et annualisées.

La moyenne mobile de six mois des mises en chantier en données désaisonnalisées et annualisées a avancé à 226 842 unités en mars, comparativement à celle de 225 804 unités du mois de février.

Le secteur de l'habitation fait l'objet d'une surveillance accrue puisqu'il s'ajuste actuellement à une hausse des taux d'intérêt hypothécaires, à un resserrement des règles sur les prêts hypothécaires en vigueur depuis le début de l'année, et à d'autres changements.

Les ventes de maisons ont diminué en février, au Canada, et la moyenne nationale du prix de vente des habitations a reculé par rapport à l'an dernier, selon les données compilées par l'Association canadienne de l'immeuble. Ses données pour le mois de mars doivent être publiées vendredi.

L'économiste Rishi Sondhi, de la Banque TD, a noté que les mises en chantier avaient atteint une moyenne de 227 000 unités pour le premier trimestre, ce qui était conforme à leur niveau du quatrième trimestre.

«Même si les nouvelles constructions tiennent le coup, le plongeon dans les ventes d'habitations suggère que l'investissement résidentiel va retirer une part notable de la croissance au premier trimestre», a écrit M. Sondhi dans un rapport.

«Dans les mois à venir, les mises en chantier vont vraisemblablement ralentir par rapport à leur solide cadence du premier trimestre, en raison de la hausse des taux d'intérêt, de la réglementation et d'un environnement de prix plus faible.»

Dans un communiqué distinct, Statistique Canada a indiqué mardi que les municipalités avaient délivré pour 8,2 milliards de permis de bâtir en février. Ce montant représente une baisse de 2,6% par rapport à celui de janvier et suggère un déclin des projets des constructeurs.

La valeur totale des permis de bâtir a reculé de 0,3% à près de 5,3 milliards, a précisé l'agence fédérale.

Du côté des logements unifamiliaux, la valeur des permis de bâtir a reculé de 1,6% à 2,6 milliards, tandis que celle des permis pour les logements multifamiliaux a progressé de 1,0% à 2,7 milliards.

La valeur des permis de bâtir pour les structures non résidentielles a diminué de 6,6% pour s'établir près de 2,9 milliards.