Le nouvel organisme fédéral qui vise à attirer et accroître les investissements étrangers au Canada ne viendra pas alourdir le démarchage déjà effectué par des agences comme Investissement Québec (IQ) et Montréal International, assure le ministre fédéral du Commerce international, François-Philippe Champagne.

À son avis, «Investir au Canada» aura plutôt une mission de «coordination» à l'international, a-t-il expliqué, mardi, à Montréal, en compagnie du dirigeant de l'agence, Ian McKay, et du président du conseil d'administration, l'homme d'affaires Mitch Garber.

La création de cet organisme survient alors que les investissements directs étrangers au pays ont été de 33,8 milliards de dollars l'an dernier, ce qui, selon Statistique Canada, constitue un creux de sept ans.

Toutefois, la situation a été différente au Québec, puisque Montréal International a connu une excellente année avec plus 2 milliards d'investissements de la part d'entreprises étrangères, en hausse de 50 pour cent par rapport en 2016.

De son côté, pour l'exercice 2016-2017, Investissement Québec - le bras financier du gouvernement québécois - dit, dans son rapport annuel, avoir «facilité la concrétisation» de 65 projets dont la valeur est estimée à environ 1,5 milliard de dollars.

Ottawa consacre à l'agence, qui sera établie à Ottawa, mais qui aura des bureaux régionaux à l'échelle du pays, un budget de 218 millions pour les cinq prochaines années.

Selon M. Champagne, le Canada est l'un «des derniers» pays du G-7 à mettre sur pied un organisme comme «Investir au Canada».