La politique fiscale du gouvernement du Canada face à des géants étrangers du web tels Netflix, Amazon et Google suscite une dénonciation publique de la part d'une centaine de personnalités québécoises.

Dans une publicité publiée mercredi dans le Journal de Montréal, ces artistes, producteurs, diffuseurs et gens d'affaires reprochent au gouvernement Trudeau de fragiliser la culture québécoise et canadienne en permettant à ces géants d'échapper aux taxes que toutes les entreprises domestiques doivent prélever.

À leur avis, il s'agit d'une injustice qui pénalise les entreprises, les artistes, les artisans et les travailleurs.

L'entente conclue entre le gouvernement du Canada et Netflix prévoit que le diffuseur en ligne américain ne sera pas taxé au Canada et ne sera soumis à aucun quota pour sa production télévisuelle. L'entreprise s'est engagée, en retour, à verser au moins 500 millions de dollars sur cinq ans pour financer des productions canadiennes, sans que l'on sache, toutefois, quelle partie de cette somme sera consacrée au contenu francophone.

Le message de mercredi est signé par des personnalités artistiques telles Denys Arcand, Karine Vanasse, Martin Matte, Guylaine Tremblay, Mitsou Gélinas, Patrick Huard, Louis Morissette, Denise Filiatrault, Stéphane Laporte et Fabienne Larouche, de même que par trois têtes d'affiche du monde des affaires: Pierre Karl Péladeau, Peter Simons et Alexandre Taillefer.

La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont signé elles aussi. Chez les diffuseurs, TVA, Bell Média, V, Télé-Québec, Cogeco et TV5 font partie des adhérents.