La lenteur de la reprise économique mondiale rend de plus en plus pessimistes les entreprises canadiennes, qui souhaitent constater des signes de progrès avant d'accroître leurs embauches et investissements, constate la Banque du Canada dans une étude rendue publique vendredi.

Les conclusions de l'Enquête sur les perspectives des entreprises menée par la banque centrale sont de mauvais augure pour ceux qui espèrent une solide reprise économique lors de la deuxième moitié de l'année ou en 2014, à la suite de ce qui a été près de deux ans de croissance anémique.

Dans son document, la banque affirme que «la faiblesse de la demande et l'incertitude entourant l'évolution de celle-ci continuent de peser sur les décisions d'investissement des entreprises et la planification à court terme de leurs capacités».

Selon la Banque du Canada, «de nombreuses entreprises continuent d'indiquer que l'incertitude a eu une incidence sur leurs décisions d'investissement et qu'elle les pousse notamment à reporter certains projets ou à se concentrer sur des initiatives impliquant des risques ou des dépenses moins élevés - comme la réparation ou le remplacement de matériel - ou axées sur de nouveaux segments de la demande ou des segments différents».

La plus sombre constatation de l'enquête menée auprès d'un échantillon de 100 sociétés, que la banque centrale dit être représentatif de l'économie dans son ensemble, est que les entreprises qui ont dit avoir l'intention de réduire leurs investissements en machines et matériel au cours des 12 prochains mois sont presque aussi nombreuses que celles ayant affirmé vouloir les augmenter, soit 27 % contre 34 %, respectivement.

L'écart positif de sept point de pourcentage entre les deux groupes est le moins élevé enregistré à cet égard en quatre ans.

Les intentions d'embauche s'en tirent mieux, avec un écart positif de 30 %. Cette différence est cependant inférieure de cinq pour cent à celle constatée dans le cadre d'une étude similaire réalisée au deuxième trimestre.