Les entreprises canadiennes font preuve d'une capacité d'adaptation surprenante en cette période de récession, indique une étude la Banque CIBC, suggérant que leur stratégie de réduire leurs activités et leurs personnels plutôt que de carrément fermer leurs portes pourrait être très bénéfique au moment de la reprise.

L'étude de la banque cite les plus récentes statistiques sur l'insolvabilité au Canada faisant état d'un recul de 4,4 % du nombre de faillites d'entreprises au cours de la période d'un an terminée le 31 mars dernier.

Les économistes de la CIBC font remarquer dans leur étude que cette tendance survient alors que les faillites de particuliers ont fortement augmenté durant la même période - soit de 21,5% Ils ajoutent qu'elle va aussi à l'encontre de ce qui se passe aux Etats-Unis et qu'elle est très éloignée de ce qui s'est passé lors des récessions de 1982 et 1991.

Par exemple, aux États-Unis, en ce moment, le nombre de faillites d'entreprises atteint un taux jamais observé depuis 1975.

Selon les auteurs de l'étude, cette «anormalité» suggère que, au moins pour l'instant, les mesures de rationalisation - plutôt que les fermetures - constituent la réaction de plusieurs entreprises canadiennes aux difficultés économiques actuelles.

Ils estiment que cette réaction aura des conséquences significatives sur la nature et la rapidité de la reprise dans le marché de l'emploi, soulignant que la réembauche par des compagnies qui ont réduit leurs activités pendant la récession mais qui sont encore en place peut s'effectuer beaucoup plus rapidement que l'embauche faite par de nouvelles compagnies.