Les ventes de voitures ont continué à augmenter en mai aux États-Unis après déjà de bonnes performances en avril, les trois américains GM, Ford et Chrysler affichant de fortes hausses tandis que le japonais Toyota s'est contenté d'une progression plus faible.

General Motors (GM) a confirmé mercredi sa place de numéro un du marché américain en mai et a dépassé les attentes des analystes. Il a écoulé 223 822 véhicules, soit une hausse de 16,6% sur un an, après une progression de 20% sur un an en avril.

GM, qui attribue sa bonne performance à ses nouveaux produits, a souligné que les quatre marques qu'il conserve à l'issue de sa restructuration (GMC, Chevrolet, Buick, Cadillac) ont vu leurs ventes bondir de 31,8% en mai sur un an en mai.

Le constructeur sorti de faillite en juillet 2009 a arrêté de produire les marques Pontiac et Saturn et est en train de faire de même avec Hummer, tandis que sa filiale suédoise Saab a été vendue.

Lors d'une conférence téléphonique mercredi, les dirigeants de GM ont également noté «une amélioration graduelle des volumes de vente sectoriels» et affirmé que le groupe mettait en place une «augmentation de son rythme de production» pour plusieurs nouveaux modèles, dont la Cadillac SRX, afin de répondre à une hausse de la demande.

Les ventes de mai ont été marquées par des achats importants de compagnies de locations de voiture qui reconstituent leur flotte, mais les «ventes aux particuliers sont en hausse significative sur un mois», ont-ils poursuivi.

Ford reste numéro deux devant Toyota pour le deuxième mois d'affilée avec 196 912 unités vendues, soit une progression de 21,9% sur un an.

Le constructeur de Dearborn, près de Détroit, attribue sa performance notamment à son «accent sur la réduction de la consommation de carburants», et ses dirigeants, lors d'une conférence téléphonique, ont dit s'attendre à une poursuite de la progression des ventes au cours des prochains mois.

Sans compter la filiale suédoise Volvo, en train d'être cédée au chinois Geely, les ventes de Ford progressent de 23,3% sur un an à 192 253 véhicules, dépassant aussi les attentes des analystes, fait remarquer JPMorgan Chase dans une note. En avril, les ventes du groupe avaient augmenté de 25,5% sur un an.

Les ventes de mai ont surtout été tirées par la marque Ford, qui représente 90% des ventes du groupe. Les ventes de Lincoln et Mercury, une marque que le constructeur envisage d'abandonner, sont en baisse.

Le numéro un mondial Toyota se contente de la troisième place aux États-Unis avec 162 813 unités vendues en mai, en hausse de seulement 6,7% sur un an.

Le japonais se voit peut-être finalement rattrapé par ses rappels massifs de véhicules qui s'élèvent à quelque dix millions de véhicules dans le monde depuis l'automne, principalement pour des problèmes d'accélération involontaire accusés d'avoir provoqué 89 décès aux États-Unis.

De son côté Chrysler a vu ses ventes progresser pour le deuxième mois d'affilée en mai avec un bond de 33% sur un an à 104 819 véhicules, contre +25% en avril.

Chez le troisième constructeur américain, «mai a donné un autre signe positif alors que la dynamique des ventes continue à s'intensifier pour Chrysler, qui a repassé le seuil des 100 000 unités vendues pour la première fois depuis plus d'un an», s'est félicité Fred Diaz, directeur des ventes pour les États-Unis.