Le malheur des uns fait le bonheur des autres dans le monde de l'agriculture.

Une sécheresse persistante ayant atteint son paroxysme en 2012 a déjà déstabilisé de nombreux producteurs du sud-ouest des États-Unis.

Au fur et à mesure que l'herbe se faisait rare dans les champs et que les prix des plantes fourragères bondissaient, plusieurs d'entre eux ont carrément dû se résoudre à se départir d'une partie de leur cheptel.

Selon le président du comité de mise en marché des bouvillons d'abattage au sein de la Fédération des producteurs de bovins du Québec, Michel Daigle, ils ont ainsi contribué à créer une diminution de l'offre alors que la demande est demeurée relativement stable.

M. Daigle explique que ce déséquilibre du marché a conduit à une explosion des prix.

Il ajoute que «ceux qui font de l'élevage puis qui vendent les veaux pour aller en engraissement sont particulièrement choyés» parce qu'ils peuvent profiter de cette hausse spectaculaire.

Il précise qu'«à la ferme, le prix a augmenté, si on compare avec l'an dernier, d'à peu près 25 pour cent».

Michel Daigle soutient que cette situation extraordinaire n'est fort probablement que passagère. Il avance que si les conditions climatiques reviennent à la normale dans le sud-ouest américain, il y aura un retour «des prix un peu moins élevés» dans un horizon de 24 à 36 mois.