L'entreprise américaine Hostess Brands a annoncé vendredi qu'elle cessait ses activités après que ses travailleurs en grève à la grandeur des États-Unis l'eurent empêché de produire ses Twinkies, Ding Dongs et autres gâteries.

La société avait prévenu ses employés qu'elle déposerait une requête auprès du tribunal des faillites des États-Unis afin d'obtenir l'autorisation de mettre un terme à ses activités et de vendre ses marques si les choses ne revenaient pas à la normale avant jeudi soir. Aucune entente n'est entre-temps intervenue entre la direction et les travailleurs.

La fermeture de l'entreprise d'Irving, au Texas, entraînera la perte de quelque 18 500 emplois à travers les États-Unis.

«J'ignore s'ils croyaient que c'était du bluff», a affirmé vendredi le chef de la direction de Hostess, Gregory Rayburn, à CNBC.

M. Rayburn a indiqué que la grève avait eu un tel impact financier qu'il était «trop tard» pour sauver l'entreprise, même si les travailleurs changeaient d'avis. Les clients tels que les détaillants décident de cesser de vendre un produit lorsque les approvisionnements ne sont pas adéquats, a-t-il expliqué.

Le dirigeant a dit que la société avait bon espoir de trouver des acheteurs pour ses quelque 30 marques, qui incluent également les collations Ho Hos, Dolly Madison, Drake's et Nature's Pride, de même que le pain Wonder Bread.

Hostess réalise habituellement des ventes d'environ 2,5 milliards $ par année.

Au Canada, la société torontoise George Weston [[|ticker sym='T.WN'|]] compte Wonder Bread parmi ses marques tandis que l'entreprise montréalaise Saputo [[|ticker sym='T.SAP'|]] détient les droits sur la marque Hostess, sans pour autant compter les petits gâteaux Twinkies parmi son offre actuelle de gâteries.

Weston détient de façon indépendante les droits sur le nom Wonder Bread au Canada. Geoff Wilson, porte-parole de la société, a affirmé que celle-ci n'était pas intéressée à acquérir les actifs de fabrication ou les marques de Hostess aux États-Unis.

Hostess a indiqué que ses magasins demeureraient ouverts pendant plusieurs jours, le temps de vendre les produits restants. Les activités de ses 33 usines ont été suspendues vendredi.

Cette société privée s'était placée sous la protection de la loi américaine sur les faillites, en janvier.

L'annonce faite par Hostess survient après que des milliers de membres du syndicat Bakery, Confectionery, Tobacco Workers and Grain Millers International Union eurent déclenché la grève, la semaine dernière, à la suite du rejet d'un contrat de travail proposé en septembre qui aurait réduit leurs salaires et leurs avantages sociaux.

Hostess a affirmé que l'entreprise n'était pas rentable avec sa structure de coûts actuelle, en grande partie à cause de l'échelle syndicale des salaires et des frais associés à sa caisse de retraite.

Un représentant syndical n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires d'Associated Press.

Hostess avait déjà conclu une entente avec son plus important syndicat, les Teamsters.

L'entreprise fondée en 1930 faisait face à des problèmes qui allaient bien au-delà des coûts. La concurrence dans le secteur des gâteries se fait de plus en plus féroce, à un moment où les Américains se préoccupent davantage de leur alimentation.