Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse crée une «commission d'enquête sur les relations du travail» pour dénouer l'impasse dans le conflit qui oppose le quotidien Halifax Chronicle-Herald et ses employés syndiqués de la rédaction, en grève depuis 18 mois.

Derek Mombourquette, ministre du Travail par intérim, a expliqué jeudi que face à ces «circonstances exceptionnelles», le gouvernement se devait d'agir pour dénouer l'impasse dans ce long conflit qui touche le plus important quotidien indépendant au pays.

Les parties amorceront d'abord, au début du mois d'août, un processus non arbitral de médiation, et s'ils ne peuvent s'entendre à cette étape, le commissaire William Kaplan mènera une enquête sur les causes du litige. Il remettra ensuite son rapport - et de possibles recommandations - au ministre du Travail. M. Kaplan était récemment le médiateur dans le conflit à Postes Canada.

Une soixantaine de journalistes, de photographes, de pupitreurs et d'employés de soutien du Halifax Chronicle-Herald ont débrayé le 23 janvier 2016 en rejetant les nombreuses concessions exigées par l'employeur, qui évoquait la crise que traversent les médias en Amérique du Nord.

Ingrid Bulmer, présidente du Syndicat typographique de Halifax, a soutenu que la centrale avait demandé à quatre reprises au gouvernement de créer une telle commission d'enquête.

Le chef du Parti progressiste-conservateur de la Nouvelle-Écosse, Jamie Baillie, a lui aussi dénoncé la lenteur du gouvernement dans ce dossier. Il soutient que les libéraux de Stephen McNeil n'étaient pas pressés de voir ce quotidien indépendant retrouver toute sa vigueur pendant la campagne électorale du printemps dernier.