BlackBerry a reconnu indirectement lundi avoir collaboré avec la police fédérale canadienne dans le démantèlement d'une organisation mafieuse de Montréal qui utilisait son système de messagerie, tout en insistant sur le fait que son système de sécurité est « impénétrable ».

Dans un article de blogue, le PDG John Chen a réitéré la position de longue date de BlackBerry selon laquelle « les sociétés de technologies, en tant qu'entreprises responsables, devraient se conformer aux demandes d'accès [à des informations, NDLR] légales et raisonnables ».

Cette déclaration vient alimenter un débat public récurrent sur la manière d'équilibrer vie privée des utilisateurs et sécurité, déclenché par le refus d'Apple d'aider le FBI américain à décrypter l'iPhone d'un auteur de la tuerie de San Bernardino qui avait fait 14 morts en Californie.

John Chen a rappelé que BlackBerry ne donne accès à ses systèmes que dans des cas spécifiques, comme dans le cadre d'enquêtes criminelles.

« Pour BlackBerry, il y a un équilibre à respecter entre faire ce qui est juste, comme aider à appréhender des criminels, et empêcher les gouvernements d'abus de la vie privée des citoyens », a déclaré M. Chen.

Cependant, la sécurité des communications des entreprises et des gouvernements qui disposent de leurs propres serveurs sont hors d'atteinte, a-t-il souligné. Ces serveurs sont « impénétrables » puisque les clients contrôlent eux-mêmes leur clé de sécurité pour ces communications, a soutenu le PDG de BlackBerry.