La firme d'investissement en PME technologiques White Star Capital, à qui les sociétés d'État Investissement Québec et BDC Capital ont déjà confié 10 millions de dollars chacune, vient de terminer l'assemblage financier de son premier fonds de 90 millions en capital-risque.

Il s'agit d'une étape déterminante pour ce projet de fonds à portée transatlantique piloté par trois financiers d'entreprise établis à New York, Londres et Montréal, dont deux sont d'origine québécoise.

Leur association à des capitaux québécois de sources publique et privée avait été annoncée en janvier 2014, au cours d'une mission commerciale de l'ex-première ministre du Québec Pauline Marois.

Capitaux privés

En plus des 20 millions provenant des deux principales sociétés d'État en capital-risque actives au Québec, le projet de White Star a attiré des capitaux d'origine québécoise privée, comme la société Lune Rouge de Guy Laliberté, cofondateur du Cirque du Soleil.

Aussi, en Europe, White Star Capital a recueilli des capitaux auprès de fortunes privées ainsi que des hauts dirigeants de grandes entreprises.

La clôture de ce premier fonds de 90 millions sera soulignée à l'occasion d'un événement de presse aujourd'hui à Montréal, auquel sont attendus le ministre québécois de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, Jacques Daoust, et le maire Denis Coderre.

Néanmoins, les dirigeants de White Star Capital n'ont pas attendu cette annonce officielle pour rechercher et effectuer les premiers placements à partir de leur fonds de capital-risque pour PME technologiques.

En fait, le tiers environ des 90 millions du fonds ont déjà été affectés à divers projets des deux côtés de l'Atlantique, a expliqué Éric Martineau-Fortin, l'un des trois associés directeurs de White Star, au cours d'un entretien avec La Presse, jeudi. Ce banquier d'affaires d'origine québécoise fait carrière à New York depuis plusieurs années.

Au Québec, le premier placement de White Star a eu lieu en mai dernier dans la PME montréalaise Mnubo, qui conçoit des logiciels liés à la technologie de «l'internet des objets».

White Star est aussi en démarchage et même en «vérification diligente» pour d'autres projets d'investissement dans la région de Montréal, qu'elle espère mener à terme au cours des prochains mois.

De l'intérêt pour Montréal

«Il y a une belle culture entrepreneuriale à Montréal dans les secteurs qui nous intéressent le plus chez White Capital, c'est-à-dire les PME qui développent des technologies dites "disruptives" dans des applications d'usage élargi parmi les consommateurs ou les entreprises, et dont le marché est d'envergure internationale», explique Jean-François Marcoux, le Montréalais parmi les trois associés directeurs de White Star.

Quant à l'ampleur des projets d'investissement recherchés, elle s'échelonne de 1 à 3 millions par projet, et les investissements sont réalisés de préférence lors de rondes de financement qui regroupent plusieurs millions de dollars provenant d'autres investisseurs en capital-risque.

L'international

Selon Éric Martineau-Fortin, White Star privilégie de tels partenariats parce que «ce n'est pas que du capital-risque de développement que nous voulons investir dans ces PME technologiques. Nous voulons aussi les amener à l'international grâce à notre réseau exhaustif de contacts d'affaires et de co-investisseurs répartis entre l'Europe, le Canada et les États-Unis».

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Pour consulter le site internet de White Star: www.whitestarvc.com