Le titre de Teva (TEVA) flambait lundi à Wall Street, après que le numéro un mondial des génériques a rassuré les investisseurs en annonçant le rachat pour 40,5 milliards de dollars des activités dans ce secteur d'Allergan (AGN).

Vers 10h30, l'action s'envolait de 11,97% à 69,21 dollars, les investisseurs s'attendant à ce que cette opération renforce le leadership de Teva dans les médicaments génériques au moment où expirent les brevets de nombreux médicaments-vedettes.

Confronté au refus de son rival américain Mylan [[|ticker sym='MYL'|]], pour lequel il avait fait une proposition de rachat de plus de 41 milliards de dollars, le groupe israélien a surpris les marchés lundi en jetant son dévolu sur les activités génériques d'Allergan.

Ce dernier est né de la récente fusion entre Actavis [[|ticker sym='ACT'|]] et l'ex-Allergan, le fabricant du traitement contre les rides Botox.

«C'est une opération qui va apporter une valeur substantielle au pipeline de Teva», applaudit David Maris, analyste chez BMO Capital Markets.

D'autant que Teva paie, selon lui, un prix «juste» pour ce qui est considéré comme la «meilleure classe d'actifs» dans les génériques.

Pour M. Maris, un mariage Teva-Mylan eût été à l'inverse une «distraction» et «potentiellement destructeur de valeur».

Les médicaments génériques d'Allergan vont permettre à moyen terme à Teva de contenir les assauts de l'indien Sun Pharmaceutical Industries, dont la concurrence agressive force la société israélienne à baisser ses prix.

Si Teva regagnait la confiance des investisseurs lundi, Mylan (-13,10% à 57,31 dollars) en revanche essuyait les foudres de leur déception. Le titre Mylan avait beaucoup monté dans les derniers mois, en raison de l'intérêt de Teva.