Les prix à la production ont accusé une chute record en janvier du fait de la baisse continue des prix de l'énergie, a indiqué mercredi le département du Travail.

L'indice des prix à la production a glissé de 0,8% par rapport à décembre en données corrigées des variations saisonnières, un recul record depuis la tenue de ces statistiques en novembre 2009, selon le ministère.

Les analystes tablaient dans leur prévision médiane sur un recul plus modeste de 0,4% après -0,2% en décembre (chiffre révisé en hausse).

Sur un an, l'évolution des prix à la production est plate alors qu'elle était encore en hausse de 1,1% sur douze mois en décembre. C'est aussi la première fois que les prix à la production ne progressent pas sur un an depuis que cette méthode de compilation a été adoptée.

Sans les secteurs volatils de l'énergie et de l'alimentation, les prix à la production sont légèrement dans le rouge en janvier reculant de 0,1%.

À -10,3% en janvier, la chute des prix des carburants constitue également un record depuis fin 2009.

Le fort recul des prix énergétiques affecte quasiment tous les autres secteurs. Les prix alimentaires à la production sont en baisse de 1,1%, le plus fort recul depuis avril 2013, ceux des services sont en retrait de -0,2% et ceux des transports ont glissé de 0,8%.

Le ministère publie la semaine prochaine l'évolution des prix à la consommation (CPI). Sur un an en décembre, l'indice CPI se situait à seulement +0,8% tandis que l'indice PCE basé sur les dépenses de consommation et davantage observé par la Réserve fédérale, n'était que de 0,7%. Ces chiffres sont bien en dessous de l'objectif de 2% d'inflation de la banque centrale.

La Fed guette en effet une remontée de l'inflation pour commencer à rehausser les taux d'intérêt alors que le reste de l'économie, notamment le chômage et la croissance, se porte bien.