Le rythme des créations d'emplois dans le secteur privé a ralenti plus que prévu en juillet aux États-Unis, selon l'enquête mensuelle publiée mercredi par la société de services informatiques aux entreprises ADP.

Les embauches ont atteint 218 000 en juillet, alors les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires espéraient en moyenne 238 000.

En juin, 281 000 emplois avaient été créés, selon ADP qui a confirmé sa première estimation pour ce mois-là. C'était le plus haut niveau enregistré depuis novembre 2012.

«Bien qu'en baisse par rapport à juin, les chiffres de juillet marquent le quatrième mois consécutif où les gains d'emplois dépassent 200 000», relève Carlos Rodriguez, le patron d'ADP, cité dans le communiqué.

Ces données «sont cohérentes avec un marché de l'emploi en amélioration régulière», estime Mark Zandi, le chef économiste de Moody's Analytics qui compile les statistiques recueillies dans les fiches de paie du secteur privé par ADP.

«Au rythme actuel de croissance de l'emploi, le chômage va rapidement baisser. Les licenciements continuent de diminuer et les offres d'emplois reprennent. Si les tendances actuelles se maintiennent, l'économie reviendra au plein emploi d'ici fin 2016», prédit l'économiste.

Le secteur des services est celui qui a créé le plus d'emplois en juillet (202 000 après 238 000 en juin). Dans la production de biens, le nombre de créations d'emplois est tombé à 16 000 après 43 000 en juin.

Par taille d'entreprise, ce sont les sociétés moyennes, de 50 à 499 salariés, qui ont embauché le plus en juillet (92 000 créations d'emplois après 112 000 en juin), suivies par les petites entreprises de moins de 50 salariés (84 000 après 126 000 en juin).

Les grandes entreprises de plus de 500 salariés ont créé pour leur part 41 000 emplois.

Le gouvernement des États-Unis doit publier vendredi les chiffres officiels de l'emploi en juillet. Les analystes interrogés par Dow Jones tablent en moyenne sur un taux de chômage stable à 6,1%.