Le groupe canadien BlackBerry (BB) a annoncé jeudi le licenciement de 250 employés de son siège social de Waterloo, au sud de Toronto, expliquant que cela s'inscrivait dans ses efforts d'optimisation.

Ces suppressions de poste interviennent moins d'un mois après que la société en grande difficulté eut présenté une perte nette de 84 millions de dollars pour le trimestre de lancement de son Z10, premier appareil de sa nouvelle gamme censée le relancer.

«BlackBerry a annoncé mardi à 250 employés de Waterloo la fin de leur contrat», a indiqué à l'AFP Lisette Kwong, porte-parole du groupe.

Les personnes affectées travaillaient à la «nouvelle unité de test des produits», qui fait partie du département de recherche et développement, a-t-elle précisé.

Ces licenciements s'inscrivent dans «notre plan de redressement visant à améliorer l'efficacité et à adapter notre société aux nouvelles opportunités dans l'informatique mobile», a expliqué Mme Kwong.

Ils font suite à plusieurs départs, présentés comme volontaires, de hauts dirigeants de BlackBerry. Le dernier en date, rapporté en début de semaine par la presse spécialisée, a été celui de David Smith, vice-président de la société, responsable du développement de la tablette PlayBook du groupe, dont les ventes n'ont jamais décollé. Selon le Wall Street Journal, BlackBerry s'est retrouvé avec 500 millions de dollars de PlayBook invendues.

M. Smith «a démissionné pour des raisons personnelles», a assuré la porte-parole.

Jadis leader du marché des téléphones intelligents, BlackBerry est en chute continue depuis au moins trois ans et avait dû se résigner l'année dernière à licencier 5000 employés à travers le monde.

Le groupe espère se relancer avec sa nouvelle gamme d'appareils dotés du nouveau système d'exploitation BB10. Mais depuis le lancement au printemps, les ventes ne semblent pas au rendez-vous.

Le titre de BlackBerry a clôturé jeudi à 9,26 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de quatre cents par rapport à son précédent cours de fermeture.