Des fonctionnaires japonais ont mal réglé les paramètres de discussions de Google Groupes, permettant au public de consulter des documents internes sur des négociations internationales, a reconnu le gouvernement mercredi.

Des responsables du ministère de l'Environnement ont notamment utilisé les paramètres par défaut de ce système de discussion par internet, réglages qui autorisent tout internaute à lire le contenu des échanges au lieu de les limiter à des utilisateurs désignés.

Les créateurs du groupe de discussion ont omis de modifier les critères afin d'en restreindre le droit d'accès.

Un porte-parole du ministère de l'Environnement a reconnu que des fonctionnaires avaient ainsi partagé avec tout le monde, par erreur, des données relatives aux négociations d'un accord international sur le commerce du mercure, dont la signature est prévue cet automne.

Ils ont diffusé en particulier le contenu d'échanges avec leurs partenaires suisses et norvégiens.

«Il est problématique que ces débats autour des négociations aient pu être consultés par des personnes extérieures. Nous avons pris des mesures pour y remédier», a expliqué le porte-parole à l'AFP. Il a précisé que ces documents de travail n'étaient pas «top secret» mais qu'ils n'auraient pas dû être publiés.

Au total, six ministères ou agences gouvernementales se sont trompés de la sorte, a indiqué la chaîne de télévision publique NHK.

De son côté, le quotidien Yomiuri Shimbun a rapporté avoir recensé un grand nombre de cas où des informations qui n'auraient pas dû l'être ont été rendues accessibles à tous, émanant de diverses organisations publiques et privées, dont des bulletins de santé de patients d'hôpitaux.

Ce grand journal a toutefois reconnu que certains de ses propres journalistes avaient mal réglé le système de discussions, ce qui avait mis sur la place publique des versions provisoires d'articles et des transcriptions complètes d'interviews.