Le déficit commercial des États-Unis a bondi en novembre pour atteindre son niveau le plus élevé en sept mois sous l'effet d'une poussée des importations, de biens de consommation en particulier, selon des chiffres publiés vendredi à Washington par le département du Commerce.

Le solde, chroniquement déficitaire, des échanges de biens et de services du pays avec le reste du monde s'est établi ce mois-là à 48,7 milliards de dollars, en données corrigées des variations saisonnières, soit 16% de plus que le mois précédent, indique le ministère.

Ce résultat, qui traduit la détérioration du solde de la balance commerciale américaine la plus forte depuis mars, va à rebours de l'estimation médiane des analystes qui donnait un léger recul du déficit, à 41,8 milliards de dollars.

Selon le gouvernement, les importations aux États-Unis ont augmenté de 3,8% en novembre, pour atteindre 231,3 milliards de dollars, tandis que les exportations américaines rebondissaient de 1%.

Bénéficiant de la baisse des cours du brut, la balance des produits pétroliers a vu son déficit diminuer de 4,3% par rapport à octobre, mais, à 23,5 milliards de dollars, était responsable de plus de 48% du déficit commercial du pays.

L'augmentation des importations a été tirée par celles des biens de consommation (+11,1%) et des automobiles (+6,3%), signe de la dépendance persistante des ménages américains aux produits étrangers.

Sur l'ensemble des onze premiers mois de l'année néanmoins, le déficit commercial américain a reculé de 1,4%, sous l'effet d'une hausse des exportations (4,4%) supérieure à celle des importations (3,2%), et s'élevait officiellement à 501,1 milliards de dollars fin novembre.