Les conditions économiques seront difficiles à l'échelle mondiale en 2012 et en 2013, prévoit le Conference Board du Canada, qui dit s'attendre à une croissance économique inférieure à 2% l'an prochain au pays.

Une conjoncture économique difficile à l'échelle de la planète, à laquelle s'ajoutent de sévères restrictions budgétaires, sont responsables de ces prévisions, a expliqué le responsable des prévisions nationales et provinciales du Conference Board, Pedro Antunes.

Dans une note d'information transmise lundi, M. Antunes estime que la rapide reprise qui a suivi la récession en 2010 et 2011 était soutenue par une forte économie intérieure, mais que cet élan a fini par se briser presque complètement durant la première moitié de cette année.

Les crises récurrentes de la zone euro et quelques faux redémarrages de l'économie américaine ont miné la confiance des consommateurs et ralenti les investissements des entreprises et la création d'emplois, soutient-il.

En emboîtant le pas à l'Europe et de nombreux autres pays développés dans la mise en place de mesures d'austérité, le secteur public canadien entravera la croissance économique canadienne au lieu d'y contribuer, une première depuis la fin des années 1990, a prévenu le groupe de recherche.

M. Antunes croit cependant qu'avec la fin du programme de relance du secteur canadien des infrastructures, les entreprises prennent la relève, entre autres avec d'importants investissements dans le secteur des ressources naturelles. Ces initiatives ont relancé les investissements privés dans l'équipement et les structures immobilières, qui ont renoué avec leurs sommets d'avant la récession, et leur croissance devrait rester forte à l'avenir, a ajouté le Conference Board.