Une autre mauvaise journée pour l'éditeur des Pages Jaunes. L'action a perdu encore 50% de sa valeur et un analyste de la CIBC a affublé le titre d'un prix cible de 0$.

YLO [[|ticker sym='T.YLO'|]] a terminé la journée de jeudi à 13,5 cents, en baisse de 14,5 cents, ou 51,8%. Depuis le début de l'année, l'action a perdu 98% de sa valeur.

Mercredi, l'entreprise annonçait une radiation de près de 3 milliards de dollars de ses livres, la suppression de son dividende sur les actions ordinaires et la diminution de sa marge de crédit. Qui plus est, l'agence de notation DBRS décotait l'entreprise pour la deuxième fois en moins de deux mois.

L'analyste de CIBC, Robert Bek, recommande de vendre le titre et donne un prix cible de 0$ à l'action. «Il semble peu probable que l'entreprise réussira à donner une valeur positive à l'avoir net des actionnaires avec les changements apportés à sa structure de financement», écrit-il dans un rapport publié hier. Auparavant, son prix cible était de 1,25$ par action.

«Il semble que les efforts soient mis à préserver les relations avec les prêteurs.» Notant que l'agence de notation DBRS donne aux débentures convertibles subordonnées une probabilité de remboursement de 0 à 10%, l'analyste Robert Bek arrive à la conclusion que les actionnaires ordinaires, qui passent après les détenteurs de titres de dette dans l'ordre des créanciers, ont peu de chances de voir leurs actions valoir quelque chose à terme.

Sans compter qu'une importante dilution du capital guette les actionnaires à la fin de mars 2012 quand Yellow Media pourra convertir une série d'actions privilégiées en actions ordinaires.

Par ailleurs, l'agence Bloomberg écrivait en matinée hier que les obligations de Yellow Media se vendaient à un prix suggérant le défaut de paiement.

«Le marché nous dit que ce sera tout un défi de passer au travers ça», a dit à Bloomberg Michel Bourque, vice-président à la Financière Banque Nationale.

Yellow Media avait une dette à long terme de 2,28 milliards le 30 juin.

Ailleurs dans le monde, les éditeurs d'annuaires souffrent de la popularité croissance de l'électronique. Bloomberg donne l'exemple de Caribe Media, de Porto Rico, qui a donné les clés de l'entreprise à ses prêteurs le mois dernier.