L'activité de l'industrie manufacturière s'est accélérée en juin aux États-Unis, selon un indice publié vendredi par l'association professionnelle ISM, qui s'est établi à 55,3% contre 53,3% le mois précédent.

Cet indice, que les analystes attendaient en recul à 51,1%, se situe au-dessus de 50%, la limite entre expansion et contraction de l'activité, pour le vingt-troisième mois d'affilée.

Nigel Gault, économiste d'IHS Global Insight, a salué «une surprise économique bienvenue». Selon lui, «cela donne des raisons d'espérer que la croissance s'accélérera au second semestre, aidée par la baisse des prix du pétrole et d'autres matières premières, et une reprise dans la production du secteur automobile».

Les trois composantes les plus surveillées, les commandes nouvelles (51,6), la production (54,5) et l'emploi (59,9), ont toutes affiché une hausse.

«La résistance de l'indice mesurant l'emploi est un signe que les industriels investissent dans l'expansion de leur masse salariale et ne prévoient pas de ralentissement durable», a souligné Nicholas Tenev, de Barclays.

L'association des directeurs d'achat a relevé que l'industrie manufacturière apportait une contribution essentielle à la croissance de la première économie mondiale.

«La relation passée entre l'indice des directeurs d'achat du secteur manufacturier et l'économie en général montre que l'indice moyen entre janvier et juin (58,8%) correspond à une croissance de 5,7%» en rythme annuel, a-t-elle expliqué.

Or, la croissance américaine n'a atteint que 1,9% au premier trimestre et devrait, selon la grande majorité des économistes, se situer aux alentours de 2% sur l'ensemble du semestre écoulé.

Le niveau de l'indice «valide l'affirmation selon laquelle une bonne partie de la faiblesse du deuxième trimestre n'était que provisoire», a commenté Ryan Sweet, de Moody's Economy.com.

L'indice d'activité ISM pour le secteur des services est attendu mercredi.