La confiance des consommateurs américains a été en hausse pour le deuxième mois de suite en décembre, selon l'indice publié mardi par l'institut de conjoncture privé Conference Board.

L'indice a grimpé à 52,9, comme attendu par les analystes, qui tablaient en moyenne sur 53,0, après 50,6 en novembre (chiffre révisé).

Cet indice global cache un écart immense entre ses deux composantes. L'indice mesurant la situation actuelle est au plus bas depuis février 1983, à 18,8 contre 21,2 en novembre.

Pour l'économiste indépendant Joel Naroff, cette composante «n'est observable qu'avec le télescope Hubble. Je suppose que tous les commentaires sur le fait que la récession soit terminée ne sont pas allés fouiller très loin dans la psyché des ménages», au moment où le taux de chômage atteint 10%.

L'indice sur les attentes des consommateurs est pour sa part au plus haut depuis décembre 2007, à 75,6 contre 70,3 en novembre.

«Un optimisme accru sur les perspectives d'activité et du marché de l'emploi a été le moteur de la hausse de l'indice sur les attentes», a relevé le Conference Board.

«Concernant leurs revenus, en revanche, les consommateurs restent plutôt pessimistes au sujet de leurs perspectives à court terme et cela devrait encore jouer un rôle crucial dans leurs choix de dépenses au début 2010», a ajouté l'institut dans un communiqué.

Selon l'enquête, menée jusqu'au 21 décembre auprès de 5000 ménages, la proportion des sondés jugeant les conditions économiques «mauvaises» a augmenté de 2,1 points à 46,6%. Celle des personnes les trouvant «bonnes» est au plus bas depuis mars, à 7,0%.

48,6% des ménages trouvent «difficile» de décrocher un emploi, un peu moins qu'en novembre (49,2%). Le différentiel avec ceux qui trouvent les emplois «abondants» (2,9% des sondés) «s'est légèrement amélioré (...) mais reste à un niveau record», a relevé Elsa Dargent, de Natixis.

Les ménages sont comme depuis avril plus nombreux à attendre une amélioration (21,3%) qu'une aggravation (11,9%) de la conjoncture économique dans les six prochains mois. Mais concernant l'emploi, ils restent au contraire plus nombreux à craindre une dégradation (20,7%) qu'une amélioration (16,2%).

«A moins d'un miracle du Nouvel An sur les marchés du travail, il sera extrêmement difficile de maintenir la tendance récente à la hausse des dépenses de consommation en termes réels en début d'année», a estimé Brian Bethune, d'IHS Global Insight. Il a attribué cette tendance à «des promotions spectaculaires et des soldes de liquidation des stocks».