Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté en août pour le quatrième mois de suite, bondissant de 1,3% par rapport à juillet, soit leur plus forte hausse depuis octobre 2001, selon les chiffres officiels corrigés des variations saisonnières publiés jeudi.

Cette progression est un peu supérieure aux prévisions des analystes, qui attendaient une augmentation de 1,1%. Elle est beaucoup plus forte que celle du mois passé (0,3%) et que la hausse des revenus touchés par les ménages qui, selon ces chiffres publiés par le département du Commerce, a atteint 0,2% en août, soit autant que le mois précédent. Les analystes attendaient une hausse de 0,1%.

Corrigée des effets de l'inflation, l'augmentation des dépenses de consommation a atteint 0,9% en août, ce qui est là aussi du jamais vu depuis octobre 2001.

Les chiffres du ministère laissent penser que la consommation a été très fortement soutenue par la «prime à la casse», incitation à acheter des automobiles nouvelles s'étant achevée vers la fin du mois d'août.

En effet, en termes réels (hors inflation), les achats de biens durables ont bondi de 5,8% sur un mois contre une hausse de 1,0% pour les biens non durables, et de 0,2% pour les achats de services.

Après avoir atteint en mai son plus haut niveau depuis 1995, le taux d'épargne des ménages (rapporté à leur revenu disponible) a continué de baisser en août pour le troisième mois de suite, s'établissant à 3,0%, ce qui reste néanmoins élevé par rapport à la moyenne à long terme de cet indicateur.

Les dépenses de consommation sont capitales pour l'économie des États-Unis: en temps normal, elles représentent plus des deux tiers de la croissance du pays