Un mois et demi après avoir annoncé son intention d'acheter la firme de publicité Cossette, Cosmos Capital s'impatiente. Le groupe affirme se faire refuser l'accès aux données financières de Cossette et dit maintenant considérer «toutes les options qui s'offrent» à lui.

Cosmos est un groupe formé d'anciens dirigeants de Cossette qui cherche à prendre le contrôle de la célèbre firme de publicité québécoise. Cosmos a fait une offre en vue d'acquérir les actions de Cossette le 20 juillet dernier. Cossette a réagi en mettant sur pied un comité spécial chargé de susciter d'autres offres et faire monter les enchères.

Le 27 août dernier, Cossette a publié un communiqué affirmant que le processus suscite de l'intérêt et que des acheteurs potentiels se sont manifestés.

«Cossette a signé des ententes de confidentialité et de statu quo avec certaines de ces parties et leur a donné accès à une salle de données électroniques étendues et la possibilité d'effectuer un processus de vérification diligente détaillée au sujet de la compagnie», avait écrit l'entreprise.

Or, Cosmos dit se faire fermer l'accès à cette même salle de données.

«L'accès a été demandé à maintes reprises, mais il n'y a pas de réponse. En termes de gouvernance, ça suscite des questions. Et au niveau du jugement du comité spécial, il y a des questions à se poser», a dit hier à La Presse Affaires Sylvia Morin, porte-parole de Cosmos, qui parle d'un «manque de collaboration évident.»

Il a été impossible de joindre la direction de Cossette, hier.

«L'entreprise regarde quelles sont ses options et ce qu'elle peut faire. Et essaie, encore une fois, de savoir pour quelles raisons elle est exclue de la salle de données», a dit la porte-parole, Sylvia Morin.