Le géant canadien des télécommunications Telus (t.T) a vu son bénéfice reculer de 9 pour cent au deuxième trimestre, à 244 millions $ ou 77 cents par action, contre 268 millions $, ou 83 cents par action, l'an dernier.

Ses revenus ont été relativement stables, reculant de 22 millions $, ou 1 pour cent, à 2,38 milliards $. Selon ce qu'a indiqué la compagnie, vendredi, cette diminution s'explique par la baisse persistante des produits d'exploitation liés à la transmission de la voix, laquelle est supérieure à la croissance des produits liés à la transmission des données.

Exclusion faite de certains items uniques, le bénéfice et les revenus de Telus ont reculé de 16 pour cent et 14 pour cent respectivement.

Le chef de la direction de Telus, Darren Entwistle, a expliqué que ces résultats témoignent de l'impact que continue d'avoir la récession sur les affaires de l'entreprise, aussi bien dans l'ouest du pays qu'à l'échelle nationale. Il précise toutefois que les efforts consentis par la compagnie pour améliorer son efficacité opérationnelle sont venus mitiger ces impacts.

Cela n'a pas empêché Telus de revoir à la baisse certaines de ses prévisions. Ainsi, les revenus consolidés devraient être de 9,65 milliards $ ou 9,8 milliards $, un recul de zéro à 2 pour cent par rapport aux prévisions précédentes.

Le bénéfice par action devrait se chiffrer entre 3,35 $ et 3,55 $, soit au bas de la fourchette précédemment annoncée par l'entreprise.

Telus a augmenté de 122 millions $ ses dépenses en immobilisations pour financer la poursuite de la mise en place de services sans fil et filaires à large bande. Les flux de trésorerie disponibles ont donc enregistré un recul de 43 pour cent, à 144 millions $ pour le trimestre, lequel s'explique aussi par l'augmentation des coûts de restructuration et de la capitalisation du régime de retraite.

Telus dépense un peu plus de 2 milliards $ en 2009, le montant le plus élevé en huit ans, dans des projets d'immobilisations alors qu'il met en place sa prochaine génération de réseau sans-fil.

Les revenus du sans-fil - qui incluent les cellulaires et les services connexes - ont progressé de 4 millions $, à 1,1 milliard $, par rapport à la période correspondante en 2008. La croissance des revenus liés au réseau a été fortement contrebalancée par une baisse des ventes d'équipement.

Les revenus des services filaires - tels que le téléphone résidentiel, l'Internet et l'appel conférence - ont chuté de 26 millions $ ou 2,1 pour cent, à 1,2 milliard $. Telus a expliqué ce déclin par la baisse des revenus tirés des services locaux et interurbains de transmission de la voix.

La compagnie a aussi indiqué que les coûts de restructuration s'établiraient à environ 25 millions $ de plus qu'anticipé, à 150 millions $. Ils étaient de 59 millions $ l'année dernière.

Telus a aboli environ 1500 emplois au cours de six premiers mois de l'année, incluant l'équivalent de 300 emplois au deuxième trimestre. Telus compte actuellement environ 34 400 employés.

Le revenu moyen par utilisateur a baissé de 6,6 pour cent, à 58,61 $, comparativement au même trimestre un an plus tôt, affecté notamment par la réduction des minutes utilisées.

Les actions de Telus ont gagné 2,09 $ ou 7 pour cent, à 32,85 $, à la Bourse de Toronto, vendredi, avec un sommet sur 52 semaines de 43,76 $ en septembre et un creux de 29,12 $ en mai.