Le nombre d'Américains qui disent «se débattre» financièrement a subi une hausse sensible par rapport à l'an dernier, dépassant la moitié de la population, selon un sondage de l'institut Gallup publié vendredi.

Le nombre d'Américains qui disent «se débattre» financièrement a subi une hausse sensible par rapport à l'an dernier, dépassant la moitié de la population, selon un sondage de l'institut Gallup publié vendredi.

«En janvier 2008, 49% des Américains prospéraient, 47% se débattaient financièrement et 4% souffraient. En novembre et décembre, 38% prospéraient, 58% se débattaient financièrement et 3% souffraient», a commenté un chercheur de l'institut Gallup, Jim Harter.

Près de six Américains sur dix affirment ainsi être en grande difficultés. Cette hausse de 11 points «représente plus de 22 millions de personnes», a-t-il ajouté.

Le nouvel indice a été établi sur la base d'un échantillon de 1000 adultes interrogés chaque jour de l'année 2008, y compris janvier.

Les réponses ont montré un «basculement majeur» en novembre et décembre en même temps que l'économie américaine entrait en récession, selon Gallup.

La hausse du nombre d'Américains qui disent «se débattre» financièrement a été établie en fonction de leurs réponses à la fois sur la manière dont ils ressentaient la situation actuelle et sur la manière dont ils s'imaginaient dans cinq ans.

Le changement a été ressenti surtout chez les personnes employées à plein temps, âgées de plus de 35 ans et ayant des enfants. Il a affecté tous les niveaux de revenus.

L'économie, la santé et l'emploi sont les éléments qui permettent d'évaluer cet indice, selon M. Harter. «Avoir un bon emploi aux États-Unis continue d'être l'un des critères les plus importants du bien-être en 2009», a-t-il dit.

Le taux de chômage a bondi à 7,2% aux États-Unis, qui ont accusé 524 000 suppressions d'emplois en décembre, le pire niveau depuis 1945.