Ce n'est pas d'hier que le Mouvement Desjardins prend le pouls de ses troupes. Mais l'employeur privé le plus important au Québec sentait le besoin de se comparer aux autres entreprises, question de savoir s'il était dans le coup. C'est pourquoi il a pris part à l'étude Hewitt & associés des 50 employeurs de choix au Canada. À sa grande satisfaction, la société lévisienne de 41000 employés se classe au 46e rang.

Ce n'est pas d'hier que le Mouvement Desjardins prend le pouls de ses troupes. Mais l'employeur privé le plus important au Québec sentait le besoin de se comparer aux autres entreprises, question de savoir s'il était dans le coup. C'est pourquoi il a pris part à l'étude Hewitt & associés des 50 employeurs de choix au Canada. À sa grande satisfaction, la société lévisienne de 41000 employés se classe au 46e rang.

Le Mouvement Desjardins a le mérite de s'être classé alors qu'il en était à sa toute première participation à l'étude. Plus étonnant encore, la coopérative fait bonne figure (le taux de mobilisation est de 75%) au moment même où elle traverse une crise, à l'instar des autres institutions financières de la planète.

«Quand le sondage a été rempli, nous étions en pleine crise des PCAA, nous traversions l'une de nos pires années dans le secteur des assurances et, en plus, nous venions de vivre un changement à la direction. Malgré le contexte difficile, nous nous sommes maintenus. Je pense que nous avons ce qu'il faut pour passer à travers la crise», explique Jacques Dignard, premier vice-président aux ressources humaines au Mouvement Desjardins.

Ce n'est pas seulement le réseau des 536 caisses qui a pris part au sondage des employeurs de choix, mais bien l'ensemble des quelque 20 composantes qui forment le Mouvement Desjardins, c'est-à-dire les centres financiers aux entreprises, les sociétés et filiales en assurances, en valeurs mobilières, en capital de risque, etc. Sur les 20000 questionnaires soumis aux employés, 15000 sont revenus dûment remplis.

Parmi les aspects les plus mobilisateurs chez Desjardins, les collègues (87%), les gestionnaires (76%) et l'équilibre vie-travail arrivent en tête de liste. Toutefois, même si le taux de rétention des employés frôle les 95%, la carrière, la simplification du travail et la reconnaissance sont des aspects qui restent à améliorer. Et ça, la direction en prend bonne note.

«Pour nous, apparaître au palmarès, c'est la cerise sur le sundae. Mais nous ne tenons rien pour acquis. Nous sommes déjà en train de former des groupes de discussions pour savoir où nous voulons aller», explique Valérie Racine, conseillère en développement et coordonnatrice du sondage.

Thanh Luu, 33 ans, est actuaire. Il bosse chez Desjardins Sécurité financière. Le jeune professionnel ne s'étonne pas de cette entrée remarquée sur le palmarès des 50 employeurs de choix au Canada. Maintes fois courtisé par la concurrence, il est toujours demeuré fidèle à Desjardins. «C'est mon premier emploi professionnel, dit-il. Je me sens bien ici. Ça se parle dans le milieu de l'actuariat. Il n'y a pas de hiérarchie marquée; les gens communiquent facilement entre eux. C'est pour ça que je suis ici depuis huit ans.»

Patricia Sica, directrice à la Fédération des caisses du Québec, attribue la bonne performance de son employeur à la culture «humaine» qui prévaut chez Desjardins. «On pourrait penser que les employés ont peur de dire qu'il y a des éléments à corriger. Mais ils le font. Et dans le respect, tout en proposant des solutions», explique-t-elle.