Placée sous la protection de la loi sur les faillites en janvier, la société Solutions Mindready, de Montréal, a trouvé un acheteur pour ses activités les plus rentables, a appris La Presse Affaires.

Placée sous la protection de la loi sur les faillites en janvier, la société Solutions Mindready, de Montréal, a trouvé un acheteur pour ses activités les plus rentables, a appris La Presse Affaires.

L'acquéreur s'appelle Averna, une société à capital fermé de Montréal, elle aussi active dans le secteur des tests de produits électroniques. Averna contrôle notamment les produits de Panasonic, Alcatel et Boeing.

Selon l'entente qui doit être annoncée aujourd'hui (mercredi), Averna débourse 2,6 M$ pour les activités de Mindready, qui excluent celles situées aux États-Unis.

Une cinquantaine d'employés - 28 à Montréal et le reste en Irlande - passeront de Mindready à Averna.

«Notre but, c'est de consolider le marché», explique Pascal Pilon, 36 ans, un des trois cofondateurs d'Averna et actuel président et chef de la direction. M. Pilon, comme les deux autres cofondateurs, connaît bien Mindready pour y avoir oeuvré avant de lancer Averna en 1999.

Ce sont donc 8 des 18 millions de revenus de Solutions Mindready qui changent de main. M. Pilon assure que ce sont les éléments les plus rentables.

Il prévoit même que ces revenus ajouteront à court terme un million de dollars au bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIA) de son entreprise.

Le chiffre d'affaires d'Averna atteindra ainsi les 23 M$. Si ses dirigeants ont déjà envisagé une entrée en Bourse, ils ont décidé d'attendre un peu compte tenu des conditions du marché.

Leur objectif est maintenant d'atteindre les 30 à 35 M$ de chiffre d'affaires avant de faire leur premier appel public à l'épargne.

Avec cette acquisition, Averna comptera quelque 170 employés, dont environ 125 à Montréal.

Actionnaires et créanciers

Solutions Mindready s'est placée sous la protection de la loi sur les faillites le 25 janvier dernier.

Son titre, qui a dépassé 19$ en pleine bulle techno et a atteint encore les 4$ il y a trois ans, n'est plus transigé depuis 10 mois. Le 17 avril dernier, jour de la dernière transaction, il ne valait plus que 22,5 cents.

Selon les informations publiées en janvier, Mindready doit 3,5 millions de dollars à des créanciers garantis et un autre million à des créanciers ordinaires.

L'entreprise se débat aussi avec son ancien chef de la direction, Marc Lamy, qui soutient avoir été congédié illégalement.

L'actuel chef de la direction de Mindready, Christian Moreau, a refusé de répondre à nos questions et nous a renvoyé au syndic Stéphane Lachance. Ce dernier n'a pas rappelé La Presse Affaires.