Le fisc a le bras long, dit-on... et c'est particulièrement vrai cette année.

Le fisc a le bras long, dit-on... et c'est particulièrement vrai cette année.

Pour les cinq premiers mois de l'année, le ministère du Revenu du Québec a récupéré 137 millions $ de plus que l'an dernier à pareille date, pour un total de 1,04 milliard.

Ces sommes ont été récoltées auprès d'entreprises qui n'avaient pas payé leur dû, selon Revenu Québec, ou qui avaient omis de rembourser la taxe de vente perçue au nom du gouvernement québécois.

«Cette année, ça roule», résume Manon Tremblay, porte-parole de Revenu Québec, plutôt confiante que le fisc pourra garder ce rythme pour le reste de l'année.

La hausse enregistrée depuis les cinq premiers mois de l'année suit l'exercice 2006-2007 au cours duquel les fonctionnaires québécois avaient dépassé de près de 20% leur objectif annuel et récupéré la bagatelle de 1,98 milliard.

«On a raffiné la sélection des dossiers qu'on fait», explique encore Mme Tremblay pour expliquer la progression.

Cette augmentation est visible dans le dernier rapport mensuel des opérations financières du gouvernement du Québec.

Pour les cinq premiers mois de l'année, les revenus autonomes du gouvernement sont en hausse de 2,6% pour atteindre 19,8 milliards de dollars.

Outre la chasse aux mauvais payeurs qui hausse les revenus, il y a aussi l'impôt sur le revenu des particuliers et celui des sociétés.

Les Québécois étant plus nombreux à se présenter au travail tous les matins, Québec a pu engranger 7,4 milliards de dollars en impôt des particuliers. C'est 12,8% de plus que pour les cinq premiers mois de 2006.

Pour le seul mois d'août, par contre, il y a une légère baisse, de 0,4%. Cette diminution n'inquiète pas l'économiste Benoit Durocher, du Mouvement Desjardins. Les variations mensuelles sont monnaie courante, explique-t-il.

En ce qui a trait à l'impôt des entreprises, il est aussi en progression, à 1,8 milliard (+6,3% sur cinq mois).

Au total, les données financières du ministère des Finances font état de dépenses budgétaires d'un peu plus de 26 milliards d'avril à août (+4,4%). La santé et les services sociaux accaparent toujours la part du lion avec près de 10 milliards (+5,4%).

Le service de la dette, quant à lui, atteint les 2,9 milliards sur la même période. C'est 19 millions de dollars d'intérêts par jour qui s'en vont directement chez les créanciers du gouvernement québécois.