Devant l'importance du contrat en cause pour la fabrication et la fourniture des 30 camions-échelles à la Ville de Montréal, le milieu s'active depuis une dizaine de jours dans le dossier dans le but d'appuyer l'entreprise Les Camions Carl Thibault de Pierreville.

Devant l'importance du contrat en cause pour la fabrication et la fourniture des 30 camions-échelles à la Ville de Montréal, le milieu s'active depuis une dizaine de jours dans le dossier dans le but d'appuyer l'entreprise Les Camions Carl Thibault de Pierreville.

Le maire de Pierreville, André Descôteaux, a mentionné, lundi, qu'il avait rencontré le directeur général de l'entreprise, Carl Thibault, le vendredi 17 novembre. Il était alors accompagné du député de Nicolet-Yamaska, Michel Morin.

"Une usine comme celle des Camions Carl Thibault, c'est une entreprise importante pour une municipalité comme la nôtre et c'est certain que le cas échéant, nous allons faire tout notre possible pour l'appuyer dans ses démarches", a déclaré le maire de Pierreville, surtout que cette entreprise représente la continuité de la plus ancienne entreprise familiale de camions d'incendie au Canada.

"Il ne faut pas oublier non plus les petits ateliers qui gravitent autour de cette entreprise chez nous et qui font de la sous-traitance pour le fabricant de camions d'incendie."

De son côté, le responsable administratif du CLD, Donald Martel, envisageait, hier, diverses démarches dans le but de faire valoir l'importance des retombées d'un contrat comme celui-là pour une municipalité comme Pierreville.

"L'entreprise Les camions Carl Thibault a présenté la soumission la plus basse et, à notre avis, elle aurait dû obtenir le contrat", a donné à entendre M. Martel, en soulignant que le CLD allait essayer de rencontrer le maximum de partenaires pour tenter d'influencer la décision finale.

Il faut dire que si le conseil municipal de Montréal doit prendre sa décision ce soir, les villes reconstituées de la banlieue doivent elles aussi donner leur aval au contrat avant que celui-ci ne puisse être exécuté.

Pour sa part, le député de Nicolet-Yamaska, Michel Morin, a dit être bien au fait que les fabricants québécois de camions d'incendie font face de la part des Américains à "une compétition féroce qui est difficile à expliquer".

M. Morin a indiqué que l'entreprise de Pierreville aurait aimé présenter une soumission pour les 70 camions d'incendie, mais que la Ville de Montréal lui demandait des garanties de l'ordre de 50 millons $. Camions Carl Thibault a donc dû limiter son offre à la fourniture de 30 camions-échelles, ce qui requérait une garantie de 20 millions $, a-t-il dit.

En l'absence du pays, la semaine dernière, du ministre Raymond Bachand (Développement économique, Innovation et Exportation), M. Morin a communiqué avec son adjoint parlementaire, le député André Gabias qui, a-t-il dit, s'est occupé du dossier et a fait des téléphones.

Selon le député de Nicolet-Yamaska, la Ville de Montréal devrait à tout le moins essayer de donner priorité aux entreprises du Québec avant de donner des contrats aux Américains. "Si Camions Carl Thibault est capable de fournir la Ville d'Ottawa pour les camions d'incendie, elle est capable d'en fournir aussi à la Ville de Montréal", a déclaré M. Morin qui entend bien continuer à surveiller de très près l'évolution de ce dossier dans les jours à venir.

"C'est important pour Pierreville", a-t-il conclu, en souhaitant que le ministre Bachand s'informe à tout le moins des critères d'évaluation utilisés par la Ville de Montréal dans l'attribution de ce contrat.

À première vue, il lui apparaît anormal que l'entreprise ayant soumis le plus bas prix n'obtienne pas le contrat.

(Avec la collaboration de Myriam Bacon)