C'est ce matin que le tout nouveau Super C de Trois-Rivières, situé au 2975 du boulevard des Récollets, ouvrira ses portes à la clientèle. À la suite d'un investissement de plus de 7,5 millions de dollars, le magasin de 45 720 pieds carrés arbore le nouveau concept "Marché" et "Dépôt" de la bannière.

C'est ce matin que le tout nouveau Super C de Trois-Rivières, situé au 2975 du boulevard des Récollets, ouvrira ses portes à la clientèle. À la suite d'un investissement de plus de 7,5 millions de dollars, le magasin de 45 720 pieds carrés arbore le nouveau concept "Marché" et "Dépôt" de la bannière.

"C'est le 57e Super C au Québec et on va ouvrir le 58e cette semaine à Thetford Mines", a fièrement lancé hier soir le vice-président, opérations, chez Super C, Richard Beaubien, aux membres du personnel ainsi qu'aux dignitaires invités lors de l'inauguration officielle.

Se démarquant avec une image dynamique, le supermarché offre donc aux consommateurs une zone "Marché", avec les produits frais, et une zone "Dépôt" avec les produits d'épicerie.

"Et les gens pourront voir qu'on y coupe notre viande", a tenu à préciser celui qui se réjouissait d'accueillir pas moins de 85 nouveaux employés, ce qui porte le total à 4600 dans les Super C du Québec.

Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, a affirmé qu'il s'agissait là du dernier terrain disponible sur le boulevard des Récollets.

Or, M. Beaubien ne cache pas que la bannière a le vent dans les voiles en région avec l'inauguration toute fraîche des travaux de rénovation de près d'un million de dollars au magasin du boulevard Sainte-Madeleine.

À cela est venue s'ajouter l'ouverture d'une toute nouvelle place d'affaires de 37 000 pieds carrés à Shawinigan, au coût de plus de 2,5 millions de dollars, soit à la Plaza de la Mauricie. Résultat? Le nombre d'employés est passé de 60 à 75.

Sauf que dans le cas de ce magasin, qui était un déménagement, le contexte a amené le syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce (TUAC), local 503, à concéder des avantages sociaux pour les nouveaux venus tout en réussissant à préserver les acquis des "anciens".

"C'est un sentiment partagé", a confié le négociateur syndical, Michel Thivierge, qui a vu ses membres accepter à forte majorité la formule de l'employeur élaborée sous prétexte, semble-t-il, de pouvoir faire face à une compétition féroce dans le domaine de l'alimentation.

Par conséquent, le scénario de maintenir ouvert l'ancien Super C avec le nouveau, ce qui aurait amené éventuellement sa fermeture et des pertes d'emplois, aura vraisemblablement exercé une pression pour que les travailleurs en place acceptent de "transférer dans le nouveau magasin avec leur ancienneté et leurs droits acquis" et ce, au prix de concessions pour une convention collective de première génération à l'intention des nouveaux employés (nombre de journées de maladie et de semaines de vacances moindre, par exemple).

"C'est un accommodement qui s'est fait dans l'harmonie entre les deux parties", a simplement commenté M. Beaubien avant d'ajouter que les conditions de travail du nouveau magasin trifluvien seraient négociées avec le futur syndicat, une demande d'accréditation étant déjà en branle.