L'industrie du jeu vidéo au Québec a moins de 15 ans. Les pionniers ont débuté dans les années 90, mais c'est en 1997 avec l'arrivée de la multinationale Ubisoft, à Montréal, que tout va changer.

L'industrie du jeu vidéo au Québec a moins de 15 ans. Les pionniers ont débuté dans les années 90, mais c'est en 1997 avec l'arrivée de la multinationale Ubisoft, à Montréal, que tout va changer.

Jason Della Rocca, directeur de l'IGDA Montréal, affirme qu'Ubisoft a ouvert les vannes à la production de jeux vidéo au Québec en plus d'inciter les gouvernements à investir dans ce secteur d'activités.

Aujourd'hui, Ubisoft emploie plus de 2000 Québécois et 175 d'entre eux travaillent au studio de Québec. L'entreprise du boulevard Charest vient d'ailleurs de fêter ses deux ans.

Dans une entrevue au Soleil, Nicolas Rioux, le directeur en poste à Québec, se souvient de ses débuts avec Ubisoft.

«Il y a 10 ans, je faisais partie des 100 premières personnes qu'ils ont embauchées.»

Mais aujourd'hui, comme patron, Nicolas Rioux est animé par deux objectifs: produire des jeux qui soient vus et reconnus à travers le monde entier et continuer d'être un employeur de choix dans la capitale.

«Or, l'année 2007 aura été des plus productives, dit-il. Nous avons lancé cinq titres dont une version vidéo du populaire jeu de société Cranium qui a été éditée en cinq langues et neuf cultures.»

Mais chaque année apporte aussi son lot de nouveautés. Ainsi, on constate une percée des jeux d'apprentissage «car les gens aiment apprendre en s'amusant», souligne Nicolas Rioux.

Et on observe aussi un souci de l'industrie de créer une gamme de jeux pour tous.

Depuis 10 ans, Ubisoft a beaucoup misé sur le Québec, poursuit M. Rioux. C'est ici que l'entreprise a le plus investi.

Montréal constitue à l'heure actuelle leur plus gros studio de production. Et les équipes québécoises remportent du succès. Qu'on pense au lancement retentissant du jeu vidéo Assassine's Creed, qui a déjà fracassé des records de vente.

Nicolas Rioux admet du même souffle que le manque de main-d'oeuvre pourrait toutefois freiner cette belle performance.

«Mais à Québec, les entreprises du jeu se sont serré les coudes, dit-il, afin de promouvoir les métiers du jeu auprès des jeunes. Et d'autres projets s'en viennent», ajoute-t-il.

«Nous aurons des nouvelles annonces à faire en 2008», laissant entendre que le projet d'école de jeu vidéo qui a fait beaucoup jaser pourrait se concrétiser en complémentarité à ce qui existe déjà dans les universités et collèges de la région.