Une fois passé le traumatisme de l'effondrement du prix des ressources naturelles, une question se pose: quand sauter de nouveau dans le marché?

Une fois passé le traumatisme de l'effondrement du prix des ressources naturelles, une question se pose: quand sauter de nouveau dans le marché?

«Il n'y a pas de presse», répond Luc Girard, directeur du groupe-conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.

Selon lui, il reste encore trois étapes à franchir avant d'envisager un retour. Il faut d'abord passer au travers des résultats très négatifs, s'attend M. Girard des entreprises du secteur au quatrième trimestre.

De même, il faudra attendre les statistiques économiques du dernier trimestre de l'année. «Partout sur la planète, même en Chine, je pense que ce sera un trimestre très difficile», soutient Luc Girard.

Enfin, la troisième étape est un retour du LIBOR, une mesure de la volonté des banques à se prêter entre elles, à des niveaux plus encourageants.

L'écart entre l'indice LIBOR (2,19% vendredi) et le taux OIS (Overnight Index Swaps), que nous suivons depuis quelques semaines dans cette chronique, était encore de 191 points de base vendredi dernier, ce qui signifie que les liquidités se font rares. Des écarts de 25 à 50 points sont considérés plus normaux.

Au moins, «la vague massive de liquidations des fonds semble être passée, note Luc Girard. Ce qu'il faut faire, c'est redorer le blason du secteur pour repartir la croissance. Mais il faut passer au travers des trois étapes.» Et ce ne sera pas fait avant le mois de janvier, voire février.

Entre-temps, les entreprises du secteur des mines et métaux peinent à trouver preneurs pour leurs matériaux. Valeurs mobilières Desjardins rapporte par exemple que des cargaisons de molybdène (utilisé dans divers alliages) sont bloquées aux portes des aciéries, faute de liquidités du côté des acheteurs. S'en suivent des ventes de feu à prix dérisoire.